A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la pêche, les acteurs ont une fois de plus alerté sur les risques qui minent leur secteur. Selon Gaoussou Gueye, président de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), la pêche illicite non déclarée et non réglementée (Inn) et l’implantation des usines de farine de poisson constituent aujourd’hui un réel danger pour la pêche artisanale.
“Aujourd’hui, la pollution devient de plus en plus menaçante, surtout les déchets plastiques. La pêche illicite non déclarée et non réglementée [INN]) et l’implantation des usines de farine de poisson constituent aujourd’hui une menace réelle pour la pêche artisanale. Le pétrole, le gaz et le secteur minier constituent aussi une menace pour la pêche artisanale. Il est extrêmement urgent d’agir aujourd’hui, pour la pêche artisanale, parce qu’elle occupe 80% des débarquements dans nos pays, en Afrique et contribue beaucoup plus à la sécurité alimentaire, qui contribue à l’économie du pays et garantit les emplois », a alerté M. Gueye.
La célébration de la Journée mondiale de la pêche de cette année coïncide avec les dix ans d’existence des directives volontaires pour une pêche artisanale durable et l’éradication de la pauvreté et de la faim.
Le Mali, le Togo, le Bénin, le Sénégal, la Gambie, entre autres ont profité de cette journée pour réfléchir sur le théme : “10 ans des directives de la pêche artisanale durable et du cadre politique et la stratégie de réforme de la pêche et de l’aquaculture en Afrique: quelles perspectives pour leur mise en œuvre?”.
“Il n’y a que six pays qui l’ont mis en œuvre sur les 54 pays en Afrique. C’est pour cela que nous continuons à faire un plaidoyer au niveau des États”, constate Gaousou Guèye.