Ce mercredi, les fans de football étaient aux anges. Le quart de finale retour de Ligue des champions entre Manchester City et Tottenham a été complètement dingue (4-3). Après un record historique en début de match avec quatre buts en onze minutes, la rencontre s’est terminée sur un incroyable coup de théâtre avec un but de Raheem Sterling à la 93e qui a fait chavirer l’Etihad Stadium avant d’être refusé par le VAR. Ce match restera sans nul doute dans la légende.
Depuis l’instauration du VAR, cet outil vidéo fait couler de l’encre très régulièrement. Initialement mis en place pour un football plus juste et pour aider les arbitres, il suscite les controverses. Mais ce mercredi soir, City aurait préféré qu’il n’ait jamais existé. Dans les ultimes minutes d’un match fou en quarts de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes, le VAR a pointé le bout de son nez au plus grand désarroi des Citizens.
Rembobinons pour revivre ce moment suspendu dans le temps. City joue son va-tout pour arracher la qualification. À la 93e minute de jeu, le défenseur Otamendi, monté aux avants postes, arme une frappe détournée par le bloc compact des Spurs qui relance avec Eriksen. Mais catastrophe, le joueur danois se rend coupable d’une passe en retrait suicidaire que Bernado Silva contre avec son tibia. Le ballon lance en profondeur l’argentin Agüero qui s’infiltre dans la surface et sert parfaitement Sterling pour tromper Lloris. L’anglais fait chavirer le stade, ses coéquipiers et son entraîneur Pep Guardiola. City pense conclure ce match de légende par une qualification dans les dernières secondes.
Une action litigieuse
Mais après l’euphorie, le VAR intervient. L’Etihad Stadium retient son souffle quand l’arbitre met son doigt sur son oreille pour tenter d’entendre ce que lui signalent ses assistants. Sans aller consulter l’écran vidéo par ses propres yeux, le turc Cüneyt Çakir fait confiance au VAR et annule le but pour un hors-jeu d’Agüero sur la déviation de Bernardo Silva. Les Citizens sont à terre.
Même si les secondes ont paru interminables pour les Spurs, les Citizens et les fans de football, l’arbitre a pris sa décision très rapidement. Mais après visionnage, l’action semble litigieuse et l’interprétation est entrée en compte pour une décision délicate à prendre. La passe d’Eriksen en retrait déviée par Bernardo Silva qui a atterri dans les pieds d’Agüero, légèrement en position de hors-jeu, fera éternellement débat. Il y a trois ans, c’est City qui se serait qualifié et les Spurs auraient sûrement crié au scandale mais désormais le VAR est là. Au grand malheur des Citizens et notamment de Josep Guardiola qui s’est pris la tête entre les mains. L’entraîneur espagnol est passé par deux émotions totalement inverses en l’espace de quelques secondes.