Le Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Ahmed Diane Séméga, tire la sonnette d’alarme. Il relève « l’extrême urgence » de protéger cet affluent du fleuve Sénégal contre la mauvaise pratique de l’orpaillage. Le triste constat est fait à la fin de la mission de six (6) jours qu’il a conduite du 05 au 11 mai sur le terrain. « J’ai le sentiment d’une extrême urgence, sans jouer à l’alarmisme car ce fleuve est dans un état de mort presque clinique », a-t-il relevé dans des propos repris par Libération. Ce, après s’être enquit de la situation et constaté de visu les dangers d’une mauvaise pratique de l’orpaillage sur la Falémé. »
Une situation inquiétante accrue par des coulées de boues et la ruée vers l’or. « Je viens de discuter avec le chef de village, confie le patron de l’OMVS. Les populations déplorent de vivre à côté d’un fleuve qui ne leur sert à rien. Elles ne peuvent ni boire, ni faire leur lessive avec cette eau polluée par le mercure et qui les expose à des dangers ».
L’adjoint administrateur au gouverneur de Kédougou, Jean Noël Malick Faye, souhaite des concertations autour du « danger que constitue l’orpaillage clandestin pour la survie de la biodiversité dans la Falémé. » Mais, indique-t-il, « il faudra impérativement penser à des mesures correctives pour amener à arrêter ces pratiques nuisibles à l’environnement et à la survie des populations. »
Les autorités administratives sont invitées, elles, à « aider dans la surveillance et la sensibilisation des populations pour améliorer leurs connaissances des dangers qu’elles font courir au fleuve. »