C’est à Saly Portudal que le ministre de l’éducation nationale a annoncé son vœu de faire du slogan «oubi tey jang tey» une réa- lité pour la prochaine ouverture des classes. Et pour que son souhait soit réalisé, Mamadou Talla invite les acteurs du système éducatif à de larges discussions pour enrayer le mal à la racine.
Depuis plusieurs années « Oubi Tey Jang Tey » est le slogan prononcé avant chaque ouverture des classes. Les ministres qui se sont succédé à la tête du département de l’éducation nationale se sont toujours évertués pour que les élèves démarrent les cours le premier jour de la rentrée scolaire. Cette option a été reprise par l’actuel ministre. Venu présider la clôture de la pré-rentrée initiée par le Haut conseil du dialogue social, Mamadou Talla a réitéré son souhait de voir dans tous les établissements, les enseignants reprendre la craie devant des élèves confortablement assis sur des tables bancs dans les classes déjà préparées à les accueillir.
« Cela fait plus de quinze jours que nous sommes en train de le préparer, on va continuer le travail et certainement nous allons vers le démarrage effectif de l’année scolaire à la date indiquée, c’est à dire le 3 octobre 2019 », informe Mamadou Talla.
Conscient de la situation et des exigences des enseignants, le ministre de l’éducation nationale pense qu’il faut une entente entre les deux parties.
Mamadou Talla trouve que rien ne peut être réussi tant que tous les acteurs ne sont pas associés du début à la fin du processus. N’empêche, les enseignants avaient exigé, lors du lancement des concertations de Saly, que l’Etat respecte ses engagements. Mamadou Talla rassure avant de dire que pour très bientôt on connaîtra la personne désignée pour conduire le monitoring qui était géré jusque-là par la Primature.
Par la suite, le ministre a appelé les parties prenantes à s’accorder sur l’essentiel car pour lui la pacification de l’espace scolaire doit être primordial.
« Un enseignant n’est heureux que s’il a de bons résultats et la première condition c’est une année apaisée, c’est-à-dire, sans perturbation aucune. Cela ne peut se faire sans le dialogue, c’est pourquoi je félicite la présidente du haut conseil du dialogue social qui a initié cette rencontre réunissant toutes les parties prenantes du système éducatif. Une rencontre durant laquelle la paix sociale a été largement débattue » a dit Mamadou Talla.
Interpellé sur la suppression du Cfee et de l’entrée en sixième tant agitée ces derniers jours, le ministre de l’éducation nationale pense que cela mérite une réflexion. Il reconnaît tout de même que le système doit être dynamique dans l’offre.
« Concernant le Cfee, l’entrée en sixième, le Bfem et le baccalauréat, il est important qu’on se pose la question de savoir est qu’il ne faut pas les réformer ou les faire sur un autre format. On n’a pas dit qu’on va les supprimer mais on va prendre le document, nous allons l’étudier et regarder en fonction de nos réalités qu’est-ce qu’il faut faire », a laissé entendre Mamadou Talla.
dakaractu