Le Parc éolien de Taïba Ndiaye (PETN), dans la région de Thiès, fruit d’un partenariat public-privé entre la société Lekela, SENELEC, et l’État du Sénégal, aura, à terme, une puissance installée de 158,7 mégawatts. Pour un coût de 300 millions de dollars (200 milliards F CFA). Et va alimenter 2 millions de personnes. Il fournit déjà, depuis décembre 2019, 50 MW, à la SENELEC auxquels vont s’ajouter 50 MW pour la 2e phase « d’ici quelques semaines », et le reste à partir de mai 2020, rapporte Le Soleil.
Inauguré hier lundi, 24 février, par le chef de l’État, Macky Sall, le projet va augmenter de 15% la capacité de production d’électricité du Sénégal et représentera, à lui seul, plus de la moitié de l’énergie renouvelable du pays. Il permettra ainsi d’éviter le rejet de 300 000 tonnes C02 par an. L’énergie sera vendue à la SENELEC à un prix « compétitif » (65 F CFA, le kilowatt).
Le PETN s’étend sur une superficie de 41 hectares, et se compose de 46 turbines éoliennes capables de produire 3,45 MW chacune. Ces turbines s’élèvent à une hauteur de 180 mètres de haut, soit l’équivalent d’un immeuble de 60 étages. La phase d’exploitation va durer 20 ans, et va générer 40 emplois permanents, jusqu’à 800 durant la phase de construction.
#TaibaNdiaye, une nouvelle étape dans la marche énergétique vers un Sénégal émergent. Le Sénégal émergent, un Sénégal qui carbure poussé dans son élan par un mix énergétique qui allie toutes nos potentialités afin d’assurer un service continu de qualité et à des coûts compétitifs pic.twitter.com/7Vql0YNb5j
— Macky Sall (@Macky_Sall) February 24, 2020
D’après le président Sall, grâce au développement des productions indépendantes, le mix énergétique est « en marche », et permet de projeter le Sénégal parmi les pays qui respectent l’environnement. « A ce jour, se félicite-t-il, nous sommes à près de 22% d’énergie propre, et à la fin de cette centrale éolienne de Taïba Ndiaye, nous serons à 30%. » Ce, compte non tenu du fait qu’à partir de 2023, le Sénégal passera au Gas to power ». Ce qui en fera « l’un des rares pays (qui utilisera) à plus de 90% » de l’énergie propre, assure-t-il, par ailleurs. Avant de marteler : « Nous tenons ainsi progressivement nos engagements au titre de l’Accord de Paris sur le climat, et de sa feuille de route vers des sociétés, et des économies résilientes, de plus en plus sobre en carbone ».