La corrélation de ces 3C doit nous amener à réfléchir. Mieux, elle doit nous mener au 6ème article de la 2ème dimension de L’islam (la Foi/Iman), qui consiste à se satisfaire de la volonté divine qu’elle soit favorable ou défavorable.
Ne devons-nous pas avouer que nous sommes tous victimes de la spirale infernale dans laquelle nous vivions avant le coronavirus et qui nous avait totalement coupé de l’essentiel ? Rappelons nous qu’avant cette épidémie, aucun d’entre nous ne pouvait rentrer chez soi aux heures qu’ il voulait, prendre ses repas dans le temps qu’il fallait, faire ses prières dans le temps imparti où s’adonner à la lecture quand il voulait où même se reposer quand il fallait. Tous, autant que nous sommes, étions sous l’emprise d’une déferlante de contingences externes qui a finit par nous rendre esclaves du temps et du gain.
Le confinement auquel ce virus est venu nous astreindre, n’est t-il pas pour tous, surtout nous, croyants, l’occasion de nous réapproprier notre quotidien et de donner la place qu’il faut à notre liberté d’agir conformément à notre nature telle que Dieu nous l’a demandé ?
N’est- ce pas là l’occasion offerte de pouvoir récupérer et réorganiser notre temps à bon escient et de façon pérenne ? (même après la fin du confinement).
L’occasion de pouvoir accomplir nos 5 prières quotidiennes à l’heure, de donner du temps aux repas, d’ arrêter de confier l’éducation de nos enfants à la télévision et à l’internet, de nous rapprocher de nos conjoints, d’inculquer à nos enfants nos valeurs traditionnelles, valeurs qui demeurent le moteur de notre développement car toute science sans conscience n’est que ruine de l’âme. (François Rabelais)
Mode d’action proposé, (adaptable selon les individus et les lieux) :
Souvenons-nous que lors de son Mihraj et sa rencontre avec Dieu (Glorifié), le Prophète (Psl) avait reçu 50 prières quotidiennes mais Mussa (As) l’a aidé à ce que Dieu les réduise et de ce fait, il en a rapporté finalement 5 à sa communauté. Ne pouvons nous pas récupérer ces 50 prières dans l’intention de les pratiquer quotidiennement de façon surérogatoire ? Il nous suffirait pour cela de les accomplir en y déduisant les 22 rakas normales (des 5 prières + salatul fadjr), et en dispatchant les 28 rakas restantes dans les heures surrérogatoires possibles.
Par exemple :
4 rakas avant zuhur (2 salam)
4 rakas après zuhur
4 avant asr
6 rakas après maghrib ( 3 salam)
10 rakas après ichaa (5 salam), avant de boucler par safa witr.
Le reste de notre temps pourrait être ainsi consacré à :
– un temps de méditation (zikr, chapelet)
– la lecture du Coran et autres lectures utiles à notre foi et à notre cheminement,
– lire ses sms
– faire du sport chez soi
– se divertir dans la légalité et dans un temps limité (émission, documentaire, etc)
– un temps pour whatsapp (maximum 2 fois par jour)
– s’informer utilement, sans sombrer dans l’escalade médiatique autour du coronavirus.
Voilà ce à quoi nous devons nous enjoindre mutuellement. Sachons raison garder et laissons agir les médecins, experts et autorités compétentes. Ne laissons aucune crainte ni psychose environnante nous détourner de notre préoccupation de Dieu pour la concentrer sur un virus aussi virulent soit-il. Il n’y a de force et de puissance qu’en Dieu.
Ce sont ceux- là qui, lorsqu’on est venu leur dire : « vos adversaires réunissent leurs forces pour vous attaquer, soyez vigilants ! » on vu leur foi se décupler et se sont écriés : « Dieu seul nous suffit. N’est-Il pas le Meilleur des protecteurs ? »
Et comblés des bienfaits du Seigneur et de Sa grâce, ils revinrent chez eux, sans avoir éprouvé le moindre mal. Ils ne recherchaient en fait que l’agrément du Seigneur dont la grâce n’a point de limite. (Âl- Imrân, v.173-174)
Dès lors, je vous invite tous à la question du jour :
Qu’elle est la signification sémantique, étymologique ou même philosophique des 2 mots suivants : clémence et miséricorde ?
A vos explications !
Wa salam.