Le climat social délétère dans certains secteurs a fait réagir la Cnts. Dans un communiqué la Centrale dirigée par Mody Guiro a interpellé le gouvernement et les employeurs pour l’ouverture dans les meilleurs délais de négociations sincères.
Par Dieynaba KANE – La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) a «déploré la persistance des conflits sociaux dans certains secteurs au mépris des valeurs et principes du dialogue social qui demeure l’instrument le plus efficace pour parvenir à des accords consensuels, facteurs de progrès et de paix sociale». Le Bureau Confédéral de cette centrale a dans un communiqué demandé « au gouvernement et aux employeurs d’ouvrir dans les meilleurs délais des négociations sincères avec les représentants des travailleurs ». Dans leur document, Mody Guiro et ses camarades soulignent que les discussions concernent «la suppression du système des équivalences dans le secteur de l’hôtellerie, l’application des accords avec les travailleurs du secteur Primaire, le respect des droits des travailleurs des plateformes d’hydrocarbures off-shore et des stations d’essence, une réflexion inclusive sur la Poste en vue de sauvegarder cet important outil ». Les syndicalistes veulent aussi que des solutions soient trouvées pour « le règlement de la dette due aux hôpitaux et l’augmentation des salaires des travailleurs contractuels, la mise en œuvre des augmentations de salaires des travailleurs de la fonction publique locale, le règlement de la dette sociale de la société Dakar dem dikk, le respect par la direction générale de la Sonatel de l’accord cadre de 2022». Concernant le secteur de l’Education, la Cnts plaide la cause des enseignants décisionnaires.
Ainsi le Bureau confédéral « demande au gouvernement de mettre fin à l’injuste et à la discrimination négative dont sont victimes les enseignants décisionnaires, par la réforme de leurs statuts et leur reversement dans les corps des enseignants fonctionnaires». Prenant en compte le renchérissement du coût de la la vie, les membres de cette centrale ont invité « le gouvernement à examiner avec les employeurs la possibilité d’une augmentation généralisée des salaires dans le secteur privé et/ou l’octroi d’un crédit fiscal pour améliorer les conditions d’existence des travailleurs».
Par ailleurs, la Cnts souhaite de la part du gouvernement la prise de « mesures nécessaires pour procéder aux renouvellements des organes délibérants des Institutions de prévoyance sociale (Ipres et Caisse de sécurité sociale). » A en croire la centrale syndicale, ces organes n’ont pas été « renouvelés depuis 2013 conformément aux textes régissant ces deux organismes mais aussi aux recommandations de la 3ème Conférence sociale sur la protection sociale pour améliorer leur gouvernance.»
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