90 volontaires de l’éducation, recrutés par les collectivités territoriales du département de Vélingara, plaident pour le renforcement de leurs compétences en matière d’enseignement dans les classes préscolaires communautaires. La plupart de ces Intervenants des classes communautaires (Icc, comme on les nomme) encadrent des tout-petits sans jamais avoir été initiés à l’art. Mme Diénaba Kandé Dembélé, présidente de l’Association des Icc de Vélingara, note :
«Nous sommes dans le bénévolat depuis plusieurs années, nous encadrons annuellement plus de 7000 enfants. Nous n’avons jamais bénéficié d’une formation qui nous permet de bien mener nos cours, encore moins de prétendre à un diplôme professionnel.
Nous demandons à nos autorités compétentes de nous enrôler dans un programme de formation pour mieux encadrer les enfants.» Mme Dieng Fatoumata Niang, intervenant à la Case des tout-petits de la ville de Vélingara, espère qu’avec la formation diplômante, ils pourront accéder à la Fonction publique. Ils souhaitent rester dans le système et continuer à promouvoir la petite enfance.
Ces enseignants dont certains n’ont jamais perçu un seul copeck alors qu’ils travaillent à plein régime, de 8 heures à 13 heures et les après-midi des jours de renforcement (mardi, jeudi), remercient les collectivités territoriales pour leur avoir permis d’avoir une occupation et servir bénévolement la Nation.
Ils remercient également le chef de l’Etat qui, grâce aux entregents de Mme Maïmouna Cissokho Khouma, Dg de la Case des tout-petits, leur a «accordé une audience à Sédhiou, audience dont les échos augurent de lendemains meilleurs pour les carrières professionnelles».
Par Abdoulaye KAMARA – akamara@lequotidien.sn