Pastef/Vélingara a obtenu l’autorisation de ses «marches pacifiques» programmées pour aujourd’hui mercredi dans les communes de Vélingara, de Bonconto et de Wassadou. Toutefois, Ibou Guèye, le Coordonnateur départemental de cette formation politique, avait, auparavant, soutenu : «le parti Pastef a juste informé l’autorité administrative, qui doit prendre les mesures nécessaires pour les encadrer. Nous avons respecté toutes les formalités d’usage. Rien ni personne ne nous empêchera de marcher à Bonconto, à Wassadou et à Vélingara. Kounkané en a également formulé la demande ce lundi.» Et puis Ibou Guèye de découper le territoire en 3 zones, appelant les militants et sympathisants à grossir les rangs des manifestants du lieu le plus proche de leur zone de résidence. Il donne aussi les motivations de telles séries de marches. Il a dit : «Nous avons présentement plus de 100 jeunes militants du parti Pastef dans les prisons du pays. C’est pour dire non à ces arrestations tous azimuts que nous organisons ces marches. Les nouvelles nominations au sein de la Justice ne nous rassurent pas à la veille du procès Ousmane Sonko/Mame Mbaye Niang.» Pas que ça, car Ibou Guèye ajoute : «Nous avons des zones très enclavées comme les communes de Wassadou, Pakour, Paroumba et Bonconto. Il n’existe pas de route en bon état, les évacuations sanitaires se font difficilement.» Il ajoute : «Il y a un problème d’accès à l’électricité. Des communes comme Némataba, Kandia et Paroumba ont, en leur sein, beaucoup de villages non éclairés. Ce n’est plus tolérable. L’électricité est devenue une nécessité pour tous.»
Modibo Traoré, un camarade de Ousmane Sonko, a embrayé : «La vie chère est une préoccupation des habitants de ce département. Tout est devenu cher, alors que le chômage touche l’écrasante majorité des jeunes qui n’ont que la conduite des taxis-vélos comme job ou l’enseignement pour une minorité. Il faut revoir à la baisse les prix des marchandises.» C’est pour toutes ces raisons que le parti Pastef Vélingara va marcher aujourd’hui. Ibou Guèye et Cie croient que la solution à ces maux ne viendra pas de Macky Sall, mais plutôt d’une alternance au pouvoir.
Par Abdoulaye KAMARA – akamara@lequotidien.sn