L’inflation devrait connaître une baisse significative cette année. Si l’on se fie aux projections du Fonds monétaire international (Fmi), elle devrait être aux alentours de 5%. Ce qui serait une nette amélioration par rapport à l’année précédente qui est de 9, 7%.
Par Malick GAYE – Après deux années tendues durant lesquelles le gouvernement a été obligé de subventionner les denrées de première nécessité pour éviter à l’inflation d’atteindre des niveaux record, l’accalmie est attendue cette année. Alors que la moyenne annuelle de l’inflation en 2022 était à 9, 7%, cette année elle devrait se stabiliser autour de 5%. C’est l’estimation faite par le Fonds monétaire international (Fmi). «L’activité économique sénégalaise devrait s’accélérer à la fin de l’année en cours en raison du démarrage de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières du Sénégal prévue à la même période. L’inflation devrait passer de 9, 7 % à environ 5 % à la fin de l’année», a déclaré Edward Gemayel, le chef de mission du Fmi, hier lors d’une conférence de presse. Pour lui, les perspectives économiques à moyen terme restent favorables et devraient bénéficier du démarrage de l’exploitation des ressources de gaz et de pétrole. «Les premiers signes d’un resserrement des conditions de financement sur le marché financier régional appellent à la vigilance et à l’élaboration d’un plan de contingence», a-t-il prévenu.
Vers un nouveau programme Fmi-Sénégal
Avant d’annoncer un nouveau programme entre le Sénégal et le Fmi. «Les négociations en vue d’un nouveau programme soutenu par le Fmi commenceront en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international, qui vont démarrer mi-avril et se poursuivront à Dakar à la fin du mois d’avril. Nous avons réfléchi avec les autorités du Sénégal et avons échangé des idées avec elles. Elles sont en train de travailler à leur propre programme, que nous souhaitons soutenir», a-t-il informé. Ce programme aura une durée de 3 ans et va se reposer sur 3 axes. Il s’agit de renforcer la résilience des finances publiques, améliorer la gouvernance en mettant l’accent sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Et le dernier axe sera la résilience socio-économique avec des outils de protection sociale et d’exécution des réformes économiques.
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