Accueil Actualités Du souffle de Dakar naissent les brises de Floride

Du souffle de Dakar naissent les brises de Floride

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Un très long courrier nous dépose à l’Aéroport international d’Orlando en Floride. Il me faut un long vol de seize bonnes heures pour rejoindre la péninsule tropicale des Etats-Unis d’Amérique. Sur place, il était 11h du matin (Gmt-4) dans une ville qui a fini d’atteindre son rythme de croisière. Tout y grouille. Le débarquement du Boeing 777 fut rapide pour que les passagers et l’équipage se dirigent dans le hall du terminal. Direction les services d’immigration avec ma deuxième rotation aux Etats-Unis dans une période si rapprochée, après mon bref passage à Washington Dc.

Je me sens soudainement, dans la file pour la Police des frontières, très diminuée. Ça pourrait être dû au décalage horaire ou à la longue période d’activité, je sens une hypoxie et je peine à respirer comme il faut. C’est cet instant que choisit un agent de la Police des frontières, accompagné d’un chien de garde, pour m’interpeller. L’agent me demande si j’avais des produits alimentaires en ma possesion. Le temps de bien saisir ce que l’agent et son «collègue» à quatre pattes (un Border Patrol Canine – BPK9, un chien de patrouille frontalière), demandent, je m’empresse de répondre par l’affirmative. Je le fais sans hésiter et l’agent me demande poliment de les déclarer. Je me rends alors compte de mon erreur et souligne, avec le sourire, à l’agent que je n’en avais pas en réalité. L’agent fait montre de compréhension, il était sûrement habitué à ce genre d’incohérences de passagers qui divaguent après de longs vols ou sont terrifiés à l’idée de faire face à un douanier accompagné d’un BPK9. Ce camarade poilu sera bien silencieux tout en reniflant tout ce que je tenais. Une petite visite sur internet durant mon séjour m’apprendra que les chiens font partie intégrante de la Police des frontières américaine, certains font la fouille des passagers et bagages alors que d’autres sont mobilisés pour des interventions, avec une académie de formation au Texas et en Virginie.

Le temps de finir mes formalités, je reprends mes esprits en me résignant à ce que j’avais atteint mes limites d’insomnie pour ce mois. Et oui, c’est une réalité que les personnels navigants partagent avec nos amis journalistes.

La navette, pour nous conduire à notre lieu de séjour, nous fait penser qu’on est en plein été. Il fait beau à Orlando, avec un ciel degagé et une température extérieure de 19 degrés Celsius, bien que l’on soit toujours en hiver. Cette région des Etats-Unis est fréquemment affectée par les ouragans vers la période de juin à décembre. Des tempêtes tropicales se forment autour de l’Océan atlantique et du Golfe du Mexique. Les gens y aiment, au cours de discussions touchant le climat, rappeler qu’une partie de ces tempêtes tropicales vient toujours du large des côtes africaines qui font face à l’Atlantique. Dakar est si loin et pourtant si près quand on considère ce facteur. Au mois de décembre dernier, quand j’étais à Dakar, il y avait un ouragan très fort en Floride, et celui-ci partait du large sénégalais. Dakar a eu droit à une pluie imprévue durant une soirée avant le Nouvel an. J’avais fait un rapprochement osé et j’en ai conclu, en parfaite apprentie météorologue téméraire, que cette pluie était sûrement due à la tempête de l’autre côté de l’Atlantique, en Floride. Des peuples des Caraïbes disent souvent, quand des désastres climatiques surviennent, que la Terre-Mère, à savoir l’Afrique, exprimait son courroux. J’ai posé mes vases communicants, même si des météorologues et climatologues pourront me taper les doigts.

Orlando est sûrement l’une des premières villes touristiques des Etats-Unis d’Amérique grâce à Universal Studio et Walt Disney World. Ces gigantesques parcs d’attraction sont des mondes de l’imagination et l’ultime rêve des enfants et adultes nostalgiques. Ces fameuses attractions n’étant pas loin de notre hôtel, certains collègues en ont profité durant nos 56 heures d’escale. Mes centres d’intérêts différant du monde Disney, j’opte, voire je me réfugie dans la nature. On démarre la journée à 40 minutes de route au nord d’Orlando, vers la rivière de Wekiva, un trésor caché au milieu de la région sauvage de la Floride. Quelques kayaks loués, nous ferons le tour de l’île Wekiva, sur une eau d’une limpidité de cristal. Certaines zones de navigation sur la rivière sont contrôlées par des services forestiers du fait de la présence d’alligators. La Floride, qui fut tout d’abord une colonie espagnole avant d’être dans les Etats-Unis d’Amérique à partir de 1821, est une péninsule qui a fini d’être l’Etat balnéaire des Etats-Unis. Orlando, que j’ai eu l’occasion de visiter, est connue aux Etats-Unis pour ses centres commerciaux, avec des produits à moindre coût. Je finis mon séjour dans le Premium outlet d’Orlando, un centre commercial à prix discount de toutes les marques, un paradis pour accros au shopping. Les valises de mon retour, remplies de commissions, en témoignent.

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