L’Union nationale des photojournalistes du Sénégal (Unpjs), qui doit renouveler ses instances, insiste sur la formation de ses membres de plus en plus exposés lors de certaines manifestations politiques ou sociales.
Par Amadou MBODJI – Avec le contexte socio-politique, les photojournalistes se retrouvent aux premières loges lors des manifestations. A la recherche de la bonne photo, ils s’exposent. Mamadou Cellou Diallo, président de l’Union nationale des photojournalistes du Sénégal (Unpjs), insiste sur la formation : «il faut se faire former perpétuellement. On n’est jamais assez formé. Moi j’ai eu la chance de couvrir des guerres parce que je suis photographe à l’Agence France presse depuis des années. J’ai couvert toutes les guerres de la sous-région, de Congo Kinshasa, de Congo-Brazzaville, Liberia, Mali. J’étais en Sierra-Leone. Au Congo, au Zaïre (actuelle Rdc), j’étais là-bas du temps de Kabila-père. Kabila-fils a été élu devant moi. Quand j’ai connu Kabila-fils, il n’était pas Président, c’est son père qui était Président. Donc qu’est ce qui s’est passé ? C’est la formation. C’est valable pour vous les journalistes aussi. Il ne faut pas stagner, il faut se cultiver», fait savoir le photographe de l’Afp.
Elu en 2018 à la tête de l’Unpjs, M. Diallo dit avoir «placé son mandat sur la formation». «C’est l’essentiel, j’ai fait ce que je pouvais faire. Peut-être que ce serait moi ou d’autres. Ça m’est égal. L’essentiel que ça continue», indique-t-il.
Mamadou Cellou Diallo, président sortant de l’Union nationale des photojournalistes du Sénégal (Unpjs), se dit satisfait de son bilan à la tête de la structure, qui tenait samedi dernier son Assemblée générale pour le renouvellement de ses instances. «On vient de passer une journée pour renouveler nos instances, beaucoup d’idées se sont dégagées pour la bonne marche de notre profession. Mon bilan, il est élogieux. Quand je venais, on n’avait rien. On n’avait pas de local. Al Hamdoulilah, avec l’entregent de tout le monde, on a pu avoir un local ici à la Maison de la presse. Ça a été équipé et vraiment dignement équipé, et ça nous a permis de fonctionner», se réjouit M. Diallo. Il se targue d’avoir assuré une «très bonne gestion des ressources financières». A cause du Covid-19, l’association n’a pas pu tenir son Ag au bout de deux ans d’exercice auxquels le président sortant avait droit.
«Du point de vue de l’argent, il y a encore de l’argent dans les caisses», soutient M. Diallo qui est par ailleurs membre du Tribunal des pairs du Cored. Cette année, des réformes ont été apportées sur la durée du mandat du président de l’Unpjs. «Avant, le président était élu deux ans, le président est maintenant élu pour quatre ans renouvelables une seule fois», tient à préciser le président sortant, qui renseigne d’un changement au niveau du nombre de membres composant le bureau du Comité directeur (Cd) de l’association qui passe de 20 à 15 membres. «Qu’est-ce qui a motivé ça ? Parce qu’il y avait trop d’absentéisme. Tu convoquais une réunion, tu n’avais pas le quorum. C’est ce qui a motivé la réduction du nombre du Comité directeur. J’avais demandé un bureau plus restreint, mais la majorité l’a remporté sur moi», assure M. Diallo.
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