Home Infos Coronavirus La Covid-19 face à la fuite des cerveaux : La forte recommandation de l’Oms au ministre Abdoulaye Diouf Sarr et à ses homologues.

La Covid-19 face à la fuite des cerveaux : La forte recommandation de l’Oms au ministre Abdoulaye Diouf Sarr et à ses homologues.

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La Covid-19 face à la fuite des cerveaux : La forte recommandation de l’Oms au ministre Abdoulaye Diouf Sarr et à ses homologues.

L’Organisation mondiale de la santé (Oms) met en garde contre l’exode des cerveaux dans les pays en développement. Cela, après avoir constaté que le nombre de malades de la Covid-19 est en nette progression au moment où celui du personnel de santé est en tendance baissière dans les pays à faible revenu. Pour remédier à cela, les ministres de la santé du monde entier ont été appelés à approuver les plans visant à créer 6 millions d’emplois d’infirmières supplémentaires d’ici 2030, alors que l’on s’inquiète du fait que la Covid-19 a exacerbé la pénurie mondiale et pourrait provoquer une « fuite des cerveaux » des pays en développement.

Depuis le lundi 24 mai dernier et ce, jusqu’au 1 juin, se tient virtuellement la 74e édition de l’Assemblée mondiale de la santé qui est l’organe décisionnel clé de l’Oms. Il est attendu des délégués, l’adoption d’une résolution appelant les pays à améliorer la profession d’infirmière en augmentant les investissements, le soutien et la formation’’, a appris Dakaractu.

Nos confrères de The Guardian qui donnent l’information, ont fait état de l’appel du directeur général de l’Oms, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, aux ‘’pays à investir dans le personnel de santé, dont près de 50 % sont des infirmières et des sages-femmes’’.

Et ce, en soulignant que la pandémie avait rappelé à tous « que ce sont des gens incroyables qui font un travail incroyable dans des circonstances incroyables. Nous leur devons tant. Et pourtant, dans le monde entier, les travailleurs de la santé et des soins n’ont souvent pas la protection, l’équipement, la formation, le salaire décent, les conditions de travail sûres et le respect qu’ils méritent« , a-t-il déclaré dans son discours d’ouverture.

« Si nous avons un espoir de parvenir à un avenir plus sain, plus sûr et plus équitable, chaque État membre doit protéger et investir d’urgence dans son personnel de santé et de soins. »

Crainte d’un exode massif qui pourrait porter la pénurie mondiale à près de 13 millions

Les orientations stratégiques de l’Oms, ont invité les pays à améliorer la formation des infirmières et des sages-femmes, à créer davantage d’emplois et à faire en sorte que les pays, une fois qu’ils ont suffisamment de personnes en poste, soient en mesure de les conserver. Ladite organisation mondiale estime que ‘’les 27,9 millions d’infirmières et infirmiers actuellement en poste dans le monde représentent 5,9 millions de moins que les besoins, et que cette pénurie est ressentie massivement par les pays à revenu faible ou intermédiaire’’.

Selon la même source, la stratégie qui doit être approuvée cette semaine a été décrite comme « une occasion unique de changer les choses » pour la profession, qui risque maintenant de perdre encore plus de travailleurs en raison de la pandémie.

Le Conseil international des infirmières (Cii) a comparé l’effet Covid-19 à un « traumatisme de masse du personnel infirmier » et a fait état d’une possibilité que la profession puisse connaître un « exode massif » qui pourrait porter la pénurie mondiale à près de 13 millions.

Il a noté que la pandémie avait « manifestement augmenté les risques pour le personnel de santé, notamment les infections professionnelles, le stress et l’épuisement professionnel dus aux mois passés à s’occuper des patients atteints par la Covid-19« . Dans certains pays, les infirmières ont en outre été confrontées à la violence physique et à la stigmatisation psychosociale. »

Une enquête a révélé que 90 % des associations nationales d’infirmières du CII étaient  » assez ou extrêmement préoccupées par le fait que la lourdeur de la charge de travail, l’insuffisance des ressources, l’épuisement professionnel et le stress liés à la réponse à la pandémie sont les facteurs qui expliquent l’augmentation du nombre d’infirmières qui ont quitté la profession, et l’augmentation des taux déclarés d’intention de quitter cette année et lorsque la pandémie sera terminée.  »

Les ministres de la santé exhortés à mettre les personnels infirmiers dans de meilleures conditions

Sheila Tlou, co-présidente de la campagne Nursing Now et ancienne ministre de la santé du Botswana, a déclaré qu’elle avait averti les pays en développement qui souffrent déjà d’un nombre insuffisant d’infirmières qu’ils pourraient être confrontés à une perte post-pandémique de travailleurs clés. Faisant référence aux pays occidentaux qui ont perdu des infirmières, elle a déclaré : « Devinez où ils vont les trouver [les travailleurs de remplacement] ? Chez nous. Et ce sera l’une de ces fuites de cerveaux. Nous avons déjà connu des fuites de cerveaux. Mais, je pense que celle-ci sera massive. Car, je vois les pays les plus riches offrir davantage pour inciter les gens à venir », a-t-elle ajouté, selon ledit site.

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