Home Culture LUTTE Pour avoir déclaré s’être blessé avant le combat : «Lac 2 devait être sanctionné»

LUTTE Pour avoir déclaré s’être blessé avant le combat : «Lac 2 devait être sanctionné»

0
LUTTE Pour avoir déclaré s’être blessé avant le combat : «Lac 2 devait être sanctionné»

Vainqueur de son duel face à Eumeu Sène, dimanche dernier, Lac 2 a déclaré avoir été blessé avant le combat. Un aveu qui pourrait coûter cher au lutteur de Guédiawaye, selon les textes du règlement du Cng de lutte.

C’est devenu une habitude d’entendre des lutteurs déclarer s’être blessés avant un combat ou en clair avoir lutté avec une blessure. Lac 2 n’a pas échappé à la règle en déclarant avoir contracté une entorse du doigt au niveau de la main droite. «Un doigt de ma main s’est fracturé durant les entraînements. J’aurais pu faire reporter ce combat ou le compromettre. Mais j’ai tenu à aller lutter. Vous voyez ma main», a-t-il expliqué à «Bantamba Tv», à son arrivée chez lui après son succès face à Eumeu Sène, dimanche à l’Arène nationale.

Lac 2 a effectivement lutté avec une seule main
Dans les faits et en visionnant les images du combat, on peut donner raison au lutteur de Guédiawaye pour avoir en effet constaté qu’il a lutté avec une seule main, celle de gauche. Durant tout le combat, Lac 2 a mené ses rares attaques de la main gauche. Rarement il s’est servi de sa main droite si ce n’est sur l’une de ses dernières attaques où il a touché Eumeu.
Mais le problème est qu’en révélant s’être blessé avant le combat, Lac 2 s’expose normalement à des sanctions, révèle un observateur averti de la lutte. «Le règlement est clair : il est interdit de lutter en étant blessé. Tout lutteur blessé avant le combat doit le signaler à la Commission médicale du Cng qui va prendre une décision après consultation. C’est ça la bonne démarche», explique notre source. Qui déplore un fait : «Mais souvent ça ne se passe pas comme ça. Les lutteurs préfèrent cacher leur blessure avec les risques qu’on connaît.»

«Les lutteurs doivent être mieux encadrés par rapport à leur communication»
«Prétextant vouloir «sauver» leur combat, c’est plutôt une façon de tricher. Et quand tu sais que quelque chose est interdit et que tu reconnais publiquement avoir bravé cette interdiction, forcément tu t’exposes à des sanctions si on suit l’esprit du règlement. Mais souvent le Cng laisse faire», déplore notre interlocuteur. Qui insiste surtout sur la communication des lutteurs : «Ils doivent être mieux encadrés par rapport à leur communication. Ils communiquent mal, mais à leur décharge c’est surtout un problème de niveau intellectuel. D’où l’importance du profil des gens qui les encadrent.»
Pour rappel, Lac 2 a battu Eumeu Sène en ayant moins d’avertissements (3 contre 4 pour son adversaire). Un combat insipide qui a laissé sur leur faim les nombreux amateurs qui retrouvaient ainsi l’arène après plus d’un an de disette liée au Covid-19.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here