Lentement mais sûrement le Sénégal va à vau l’eau ! Le pays est sur une pente dangereuse avec les menaces de mort foisonnant. Depuis un certain temps, surtout depuis la crise politique née de l’invalidation de la liste proportionnelle de la coalition Yewwi dirigée par Ousmane Sonko, les gens ne se cachent même plus pour menacer de mort. Il n’envoient plus de message anonyme. Les menaces se font à visage découvert.
La plupart du temps, elles proviennent de certains partisans du régime qui sont réfractaires aux critiques. Avant-hier, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Macky Sall, Mankeur Ndiaye affirme avoir été menacé de mort, juste pour avoir demandé des discussions pacifiques et le respect des libertés. « Depuis des semaines, le monde observe le Sénégal. Notre pays doit continuer d’être un Etat de droit respectueux des libertés individuelles et collectives, de sa Constitution et des lois et attaché à son unité nationale. Discutons pour pacifier le champ politique », a dit Mankeur Ndiaye. Le responsables des jeunes du parti présidentiel du nom de Talla Sylla a lui aussi appelé à brûler le siège du groupe de presse Walfadri.
Les insulteurs de Pastef sont des anges devant les militants de la mouvance présidentielle qui incitent au meurtre. La semaine dernière, Ahmath Suzanne Kamara, membre du Réseau national des enseignants de l’Apr, l’une des structures reconnues du parti présidentiel, a publiquement appelé, dans une vidéo, à tuer Ousmane Sonko. Ainsi, on le voit, le Sénégal est sur une pente dangereuse. Et le plus grave, c’est inaction des autorités et surtout de la justice. Des personnes ont été arrêtées et emprisonnées pour moins que ça. C’est le sentiment d’impunité qui favorise les menaces.