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Accidents de la circulation : Une hémorragie de près de 163 milliards par an

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Accidents de la circulation : Une hémorragie de près de 163 milliards par an

Les accidents de la circulation coûtent à l’Etat du Sénégal au moins 163 milliards de francs Cfa annuellement, soit 2% du Produit intérieur brut (Pib).

Le coût économique et social des accidents de la circulation est estimé annuellement à 163 milliards de francs Cfa au moins, selon le ministère des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement.
Par ailleurs, l’Agence national de la statistique et de la démographie (Ansd) et la Direction des transports routiers (Dtr) estiment, entre 2017 et 2020, à environ 3000 personnes tuées sur nos routes, soit une moyenne de 750 tuées par an.
Le parc automobile du Sénégal est évalué à 820 mille 289 véhicules, avec une évolution qui se situe entre 5 et 8%, soit : 57% de voitures particulières, 11,3% de camionnettes, 7% de motocycles, 2,6% de tracteurs, 2,5% d’autocars et 3,7% de camions.
«Les accidents ont souvent des causes multiples qui se combinent. Toutefois, dans 9 cas sur 10, le facteur humain est prédominant», explique Bassirou Niasse. L’expert en sécurité routière s’exprimait hier, à l’atelier de sensibilisation des professionnels de l’information sur le Programme d’appui à la gouvernance du secteur des transports terrestres. Ce programme de l’Union européenne se déroule dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et vise à améliorer un certain nombre de pratique dans le secteur des transports terrestres, dans la lutte contre l’insécurité routière et la surcharge à l’essieu, améliorer l’intégration du genre dans le secteur des transports ; mais aussi lutter contre la pollution de l’air. «En 2020, nous avons enregistré plus de 800 individus tués sur les routes sénégalaises», regrette M. Niasse.
L’augmentation du parc automobile au Sénégal s’accompagne malheureusement, de celle des accidents de la route. Le non-respect du Code de la route (par ignorance) est mis en cause. «De toutes façons, on ne peut pas respecter ce que l’on ignore», regrette encore M. Niasse.
Ce fardeau financier est souvent ventilé entre les services d’urgence et ceux de la sécurité sociale (prises en charge partielles ou totales dans les hôpitaux publics), ainsi que les heures de travail perdues (productivité), du fait de l’incapacité physique ou d’un décès.

ksonko@lequotidien.sn

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