Cemga, Hôpital Principal,… : Mbaye Cissé-Fatou Fall, un couple dans les étoiles

Installé hier à la tête de l’Etat-major général des Armées, le Général de corps d’Armées, Mbaye Cissé, promet d’œuvrer en permanence à la consolidation d’une Armée prête à l’emploi. Vu le contexte sécuritaire volatile et changeant, il est essentiel d’avoir des ressources humaines bien formées.
Par Ousmane SOW – Nommé le 6 avril, le Général de corps d’Armées, Mbaye Cissé, a été installé hier dans ses fonctions de Chef d’état-major général des Armées. Au cœur du Camp Dial Diop, qui a accueilli le ministre des Forces armées, le Haut commandant de la Gendarmerie nationale, plusieurs officiers généraux et plusieurs personnalités civiles, le Général Mbaye Cissé est sous le halo des projecteurs. Après la signature du livre d’or, il a été élevé au grade de Commandeur de l’Ordre national du Lion. Dans la foulée, on lui a remis le fanion du commandement. C’est une nouvelle vie pour le Cemga qui a enfilé ses nouveaux habits et étrenné ses étoiles en remplacement du Général Cheikh Wade. «Mon ambition est d’œuvrer en permanence à la consolidation d’une Armée prête à l’emploi par son organisation et son sens de l’anticipation, réactive par la flexibilité et son aptitude à circonscrire les menaces intérieures comme extérieures et surtout résiliente à toutes les formes d’adversité tendant à miner sa cohésion», expose le Général Mbaye Cissé.
Pour lui, il est important de «réaliser la volonté des plus hautes autorités d’imprimer une transformation qualitative». A ses yeux, cela passe «par la recherche et le culte de la performance, dans les domaines-clés couvrant les opérations, la logistique, les ressources humaines, la condition militaire et surtout les valeurs qui fondent notre ethos de soldat». Le contexte a changé. Lui-même en est conscient en soutenant que «les Armées se doivent d’assurer une préparation opérationnelle conforme à nos équipements, adaptée au durcissement exponentiel des engagements et surtout à la complexité des modes d’action hybride». Il ajoute : «La logistique a besoin, pour produire davantage d’effets, d’une nouvelle culture fondée sur une gestion technique rationnelle, sous tendue par une démarche alliant à la fois expertise, pragmatisme, anticipation et esprit d’innovation.» Selon le Cemga, la modernisation des Armées est une exigence. Cela se passe par le renforcement des ressources humaines. «J’engage tous les échelons de commandement à veiller scrupuleusement aux exigences de notre sacerdoce, tout en cultivant au quotidien, le culte du travail bien fait, l’équité, le mérite, le respect mutuel, l’enthousiasme et la saine camaraderie, valeurs qui fondent notre identité de soldat et à ce titre, doivent demeurer des points de vigilance pour chacun et pour tous», explique le Cemga.
«C’est le couronnement d’une carrière»
Le ministre des Forces armées, qui l’a installé hier dans ses fonctions, est sans équivoque : la nomination de Mbaye Cissé est le couronnement de la carrière d’un officier général émérite. Il dit : «Le chef suprême des Armées, M. Macky Sall, en portant son choix sur votre personne, vous a renouvelé sa confiance car il a reconnu chez vous la compétence, les qualités humaines et professionnelles requises pour continuer de faire des Armées cet outil résilient et performant. Pour avoir déjà travaillé avec vous, je reste animé par ce même sentiment… Il ne fait point de doute que vous saurez maintenir les Armées sur la trajectoire d’excellence tracée par votre prédécesseur, le Général d’Armée Cheikh Wade, que je salue…» C’est un couronnement, mais la tâche est aussi herculéenne. «Je sais que vous mesurez avec gravité l’ampleur de la tâche qui vous attend. Mais, je reste persuadé qu’à votre tour, vous apporterez votre pierre à l’édification de cette œuvre qui, parce qu’éminemment humaine, n’est jamais achevée.»
Mbaye Cissé à la tête de l’Etat-major général des Armées était écrit. C’est un accomplissement. Agé de 59 ans, Mbaye Cissé, ancien enfant de troupe, est un officier supérieur rompu aux tâches du commandement. L’ex-chef d’état-major particulier du président de la République, jusqu’à sa nomination aux fonctions de Cemga, est sorti de l’Ecole nationale des officiers d’active (Enoa) de Thiès, breveté de l’enseignement militaire supérieur au Collège interarmées de défense (ex-Ecole de guerre Paris), ancien commandant de la Zone militaire n°2 (Saint-Louis) et chef de Cabinet du Chef d’état-major général des Armées et Directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) à partir de juillet 2020, a eu aussi un parcours académique très respectable. Titulaire d’un certificat de maîtrise en philosophie, d’un certificat d’études supérieures de psychologie et de sociologie, d’un Master 2 en relations internationales (option Droit public-Sécurité-Défense) obtenu à l’université Paris 2 Panthéon Assas, en France, est désormais au sommet de sa carrière militaire.