Le Service National pour l’Éducation et l’Information pour la Santé (SNEIPS) a organisé ce mercredi 16 Juin, un atelier d’orientation des journalistes sur la gestion des rumeurs et des fausses informations dans l’espace médiatique.
Une activité qui entre dans le cadre du projet de communication et d’engagement communautaire initié par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Une collaboration actée dans le cadre d’une convention de partenariat entre l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD) et le (SNEIPS). Cette journée a également connu la participation des organisations communautaires de base et l’association des «Bajenu Gokh».
L’objectif dudit atelier est le renforcement des capacités des journalistes afin de faire face aux rumeurs et aux fausses informations sur la covid19 dans l’espace médiatique.
« Mésinformation, spéculations, les facteurs qui favorisent les rumeurs»
Considérée comme un élément d’information en circulation dont le statut de la véracité reste à vérifier au moment de la publication, la rumeur ne se distingue pas de la mésinformation qui est une information erronée, diffusée par des personnes sans intention de tromper, dans un pays comme le Sénégal. Les raisons qui conduisent à cet amalgame restent à spécifier.
Les facteurs qui favorisent les rumeurs sont souvent liés à l’expérience passée ou aux croyances culturelles et religieuses, aux représentations sociales de la maladie. Il peut arriver que la balance soit penchée du côté des professionnels des médias suite à une divergence de points de vue entre experts, une surabondance d’informations et une mauvaise interprétation des messages entre autres.
Sur les différentes interventions lors de cet atelier, il a été soulevé de manière régulière le paramètre du questionnement face à l’initiative de prendre le vaccin. Ce dernier est-il vraiment fiable? Serai-je vraiment immunisée après la seconde dose?
Des interrogations qui ont occasionné des réponses inattendues. Car, selon la représentante de l’OMS, le vaccin n’immunise pas contre la covid-19, mais il prévient contre les formes graves de la maladie. Une information qui laisse perplexe un tiers réticent à la prise du vaccin.
Une affirmation qui, sur les mains d’une personne non qualifiée peut faire des dégâts extrêmes. D’où l’importance de cet atelier.
« Vérification, Analyse, gestion des rumeurs»
Les rumeurs se propagent, en l’absence d’informations crédibles et régulières, à travers différents canaux de communication (bouche à oreille, médias, réseaux sociaux…)
Selon les différentes parties prenantes de cet atelier, notamment le coordonnateur du SNEIPS Alassane Cissé, pour assurer une bonne gestion des rumeurs, il est nécessaire de mettre en place un comité de gestion des rumeurs qui se chargera de surveiller, de vérifier et d’analyser avant de pouvoir agir en maîtrisant les moyens adaptés pour une bonne fonctionnalité selon les normes du guide conçu par le ministère de la santé et donné aux acteurs des médias lors de l’atelier.
« Pourquoi les hommes sont plus exposés que les femmes par rapport à la covid19? »
Une étude du comportement focus sur le ratio hommes/femmes en ce qui concerne l’infection au virus covid19 amène à une conclusion hypothétique laquelle soutient que « Les femmes sont plus dociles lorsqu’il s’agit de se conformer à une règle ou une exigence », d’où le taux plus élevé de contamination chez la gente masculine.
Psychose, rumeurs, spéculations, fake-news tant de tergiversations autour de la pandémie à coronavirus au sein de la population. Cependant la communauté scientifique malgré un tiraillement inévitable est unanime sur les modes de transmission, mais aussi les moyens de prévention. À ce titre, le SNEIPS avec l’appui de l’OMS et du MSAS, exhorte à respecter les gestes barrières et à se conformer aux mesures strictes établies par les experts pour faire disparaître le virus.