Home Actualités Décès du Général Mamadou Niang: le militaire qui préférait la conciliation

Décès du Général Mamadou Niang: le militaire qui préférait la conciliation

0
Décès du Général Mamadou Niang: le militaire qui préférait la conciliation

La faucheuse a encore frappé au Sénégal. Après l’annonce du rappel à Dieu, lundi, du maire de Dalifort, Idrissa Diallo, on nous apprend le décès, le même jour, de l’ancien ministre de l’Intérieur (de 2000 à 2003), le Général Mamadou Niang (83 ans), à l’hôpital Principal de Dakar des suites d’une maladie.

Ancien Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal au Brésil, puis en Grande-Bretagne, le défunt avait été porté à la tête de la Commission politique du Dialogue national initié par le Président Macky Sall en mai 2019.

Son parcours inspire respect et admiration. Ancien ministre de l’Intérieur dans le premier gouvernement de l’Alternance de Moustapha Niasse, en 2000, le natif de Podor a exercé les fonctions d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal, ce qui est à l’origine de ses nombreuses décorations nationales et étrangères.

Formation

Il a été instituteur dans le village de Gaol près de Kanel de 1960 à 1962. C’est en 1963 qu’il rejoint la formation de l’armée et devient aide de camp du Chef d’état-major général des armées Jean Alfred Diallo. Une fonction qu’il va assurer jusqu’en 1965. Après sept ans, il devient commandant de secteur, toujours dans le cadre de sa formation, dans le Balantacounda, dans la région de Sedhiou.

Carrière

Son parcours déjà riche le propulse au sommet de l’armée. En 1980, il devient le commandant du second contingent sénégalais au Liban. Il va cumuler cette tâche avec la charge de commandant de la zone de défense n°2 en Gambie jusqu’en 1982.

Son engagement et ses performances lui ont permis de bénéficier d’une promotion au sein de l’armée sénégalaise. En effet, il a été désigné comme chef des opérations à l’État-major des armées en 1988. Une responsabilité qu’il a assurée pendant deux ans.

Il est nommé président de la Commission nationale de gestion de la paix en Casamance par le président Abdou Diouf. Il a su jouer un rôle incontournable dans le processus de maintien de la paix en Casamance avant de devenir adjoint au sous-chef d’État-major général des armées la même année.

Responsabilités politiques et diplomatiques

Imbu de valeur et reconnu pour sa neutralité, le général Mamadou Niang devient président de l’Observatoire national des élections (Onel) de 1997 à 1998. Une mission bien remplie qui lui voudra le respect de toute la classe politique sénégalaise, surtout en raison de ses capacités de médiateur neutre. C’est suite à cette lourde tâche qu’il a été nommé Ambassadeur auprès de la Guinée-Bissau de mai 1999 à mars 2000.

Il entame une carrière ministérielle dans la même année. Il est Ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Moustapha Niasse. À ce poste, il a fortement contribué à l’amélioration de la mobilité et des conditions de travail des forces de police avant d’être remplacé par le Général Lamine Cissé.

En septembre 2003, le Général de Division Mamadou Niang est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Luiz Inácio Lula da Silva, Président de la République fédérale du Brésil. Lequel poste qu’il n’a pas occupé au Brésil pour des raisons personnelles.

Titulaire de plusieurs décorations nationales et étrangères, le général Mamadou Niang est nommé en janvier 2004, ambassadeur extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de sa Majesté Elisabeth II, reine du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord.

Le général Mamadou Niang était un fin diplomate et conciliateur vu l’expérience de ses nombreuses interventions nationales et internationales pour le maintien de la paix.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here