Décès du Pr Malick Ndiaye : Adieux à un garmi

Décédé dans la nuit du mardi au mercredi, Pr Malick Ndiaye a été enterré hier à Touba. C’est un défenseur de la République des valeurs qui est parti dont la mémoire a été saluée par plusieurs personnalités.
Que ce fut brutal.
Evidemment, personne n’a pensé au pire après qu’il a disparu du champ politique et médiatique ces derniers mois. Décédé dans la nuit du mardi au mercredi, Pr Malick Ndiaye a été enterré hier dans la ville religieuse de Touba. C’est un intellectuel accompli qui s’en est allé. Pr Ndiaye, c’est un sociologue. Mais, c’était une éloquence dans le discours, une prise de position assumée. Un homme qui défendait la République des valeurs. Il militait pour la promotion des «Garmi» dont les profils ont été dessinés par nos guides religieux comme Thierno Souleymane Baal, Serigne Touba et autres. Leurs travaux étaient au cœur de… ses travaux sociologiques et politiques. De Diouf à Wade, en passant par Macky, Pr Ndiaye a toujours été au cœur des combats démocratiques, de la lutte contre la cherté de la vie… Qui ne se souvient pas au milieu des années 2000, de ses marches contre le renchérissement du coût de la vie à la Place de l’Obélisque et de sa participation aux émeutes de la faim en 2008 ? Aphone ces derniers mois, il luttait contre la maladie qui finit par l’emporter.
Lors de la cérémonie de sa levée de corps, sa famille, ses proches, collègues, collaborateurs, camarades et sympathisants ont salué à l’unanimité son militantisme, son engagement pour des causes justes. Et sa bonté. Et son patriotisme débordant. A la Grande mosquée de Mermoz, les ministres Moussa Baldé et Oumar Sarr, l’ancienne Première ministre Aminata Touré, Guy Marius Sagna ont tous insisté sur les qualités du défunt citées ci-haut. «Ce que j’ai ici, Malick l’a écrit récemment, me l’a remis, m’a demandé mon point de vue et m’a dit de ne pas en informer le président de la République. Je n’ai pas pu lui donner mon opinion», confie Mor Ngom, ministre-conseiller à la présidence de la République. Il salue la mémoire d’un combattant acharné de la liberté.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn