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Dialogue politique du 30 mai : Yewwi Askan Wi rejette catégoriquement l’appel de Macky Sall

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La conférence des leaders de Yewwi Askan wi (Yaw) s’est réunie hier pour donner sa position par rapport au dialogue politique programmé le 30 mai prochain. officiellement, la principale coalition de l’opposition a rejeté catégoriquement la main tendue de Macky Sall. Pour autant, certains membres de l’entité politique ont déjà annoncé
leur participation à ces concertations.

Soit Yewwi Askan Wi (Yaw) est au bord de l’implosion, soit la coalition use d’un stratagème pour remettre Khalifa Sall, inéligible actuellement, dans le jeu politique. En tout cas, chacun des deux grands leaders de l’entité politique tire la couverture de son côté par rapport à un intérêt immédiat. L’ancien maire de Dakar et leader de Taxawu Sénégal a affiché sa volonté de répondre à l’appel au dialogue de Macky Sall pour, à coup sûr, trouver une issue heureuse à sa situation d’inéligibilité par rapport à la présidentielle de 2024.

Il est dans le même cas que le leader du PDS, Karim Wade qui a lui aussi accepté de dialoguer pour pouvoir briguer le suffrage des Sénégalais. Quant à Ousmane Sonko, son opposition aux concertations peut être recherchée dans sa radicalisation face au régime de Macky Sall qu’il combat de façon énergique. Le leader des Patriotes a d’ailleurs entamé une campagne de désobéissance civile. Et son refus de s’asseoir sur la table de négociations est une réaction face à une «tentative d’élimination politique» dirigée contre sa personne à travers son procès pour viol qui l’oppose à Adji Sarr et celui pour diffamation qui l’oppose au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang.
La conférence des leaders de Yewwi Askan Wi (Yaw) a montré clairement hier qu’elle s’est penchée du côté du maire de Ziguinchor. Dans une note parvenue à la rédaction, elle a soutenu qu’au moment où le pays est plongé dans l’incertitude, Macky Sall compte lancer un soi-disant «dialogue», le 30 mai 2023, pour détourner les Sénégalais des difficultés auxquelles ils sont confrontés. La Coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) a ainsi annoncé solennellement son rejet catégorique de ce dialogue. Elle lance dans la foulée un appel à tous les partis et mouvements politiques
membres, ainsi qu’à toutes les forces vives, de s’abstenir de participer au faux dialogue, d’où ne sortira rien de bénéfique pour le peuple, suffisamment meurtri par une longue série d’injustices.

Quoi qu’il en soit, si le Président Macky Sall a lancé cet appel au dialogue à l’ensemble des acteurs politiques du pays ; c’est parce qu’il a envie de décrisper l’atmosphère politique très tendue et qui peut lui être fatal. Ces concertations permettent souvent de discuter de certains points qui tiennent à cœur l’opposition notamment la désignation d’une entité neutre chargée d’organiser les élections, la suppression du parrainage, le bulletin unique,… C’est aussi la tribune adéquate pour trouver des solutions de droit afin que Khalifa Sall et Karim Wade puissent être candidats à la présidentielle de 2024. En effet, il faudrait impérativement opérer des réformes phares pour que les candidats du PDS et de Taxawu Sénégal puissent participer à cette échéance.

Pour ce faire, il faudrait que les acteurs politiques discutent et s’accordent sur la modification de certains textes tels que les articles L.29 et L.30 du code électoral ou l’adoption d’une loi d’amnistie pour ces deux candidats déclarés et qui juridiquement sont inéligibles. Le dialogue constitue ainsi une «voie du salut» pour «Wade-fils» et l’ancien maire de Dakar, si effectivement ils ont de réelles ambitions pour être à la tête de la magistrature suprême.
En plus de ces défis à relever, force est de constater que ces rencontres traditionnelles sont toujours bénéfiques à la bonne tenue des processus électoraux.

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