C’est une étude qui déjoue tous les pronostics. En 2020, malgré la crise sanitaire, les transferts d’argent de migrants n’ont pas chuté. Selon une étude de la Banque Mondiale, ces transferts de la diaspora ont bien résisté. « Malgré la pandémie de COVID-19, les transferts d’argent des migrants sont restés solides en 2020, avec un fléchissement plus faible qu’anticipé. Selon la dernière édition de la note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, les envois de fonds officiellement enregistrés vers les pays à revenus faibles et intermédiaires ont atteint 540 milliards de dollars en 2020, soit à peine 1,6 % de moins qu’en 2019, quand ils étaient ressortis à 548 milliards de dollars », lit-on dans une note publiée sur le site l’institution.
Selon la source, si les migrants ont bien pu résister, c’est parce qu’ils ont été bien soutenus par leurs différents pays d’accueil. « Cette constance des envois de fonds des migrants peut en grande partie s’expliquer par les mesures de soutien budgétaire dans les pays d’accueil, qui ont contribué à une conjoncture économique plus favorable qu’attendu, la généralisation des transactions par voie numérique plutôt qu’en liquide et le recours accru aux canaux formels, ainsi que par les fluctuations cycliques des prix du pétrole et des taux de change. Le volume réel des transferts, formels et informels, est probablement supérieur aux données officielles, même si l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les flux informels est difficile à apprécier », révèle l’étude. « Alors que la COVID-19 exerce toujours un effet dévastateur sur les familles du monde entier, les remises migratoires confirment leur rôle de planche de salut pour les populations pauvres et vulnérables, souligne Michal Rutkowski, directeur mondial du pôle Protection sociale et emploi de la Banque mondiale. Les mesures d’accompagnement et les systèmes nationaux de protection sociale doivent continuer de favoriser l’inclusion de toutes les communautés, y compris les migrants. »
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