L’épidémie de fièvre de la vallée du Rift prend une tournure inquiétante à Saint-Louis. Vingt-et-un cas ont déjà été confirmés, dont sept décès, un bilan jugé alarmant par le ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, qui s’est rendu dimanche dans la région pour évaluer la situation aux côtés des autorités administratives et sanitaires.
« C’est une situation critique, car c’est la première fois que nous enregistrons autant de décès en l’espace d’une semaine. Presque tous les districts sont touchés, à l’exception de Pété », a-t-il déclaré lors d’une réunion du comité régional de gestion des épidémies.
Selon nos confrères du site lesoleil.sn, la maladie virale, transmise par les moustiques ou le contact avec des animaux infectés, affecte déjà trois districts de la région. Face à cette propagation, plusieurs mesures ont été mises en œuvre : traitement des cas graves, distribution de moustiquaires imprégnées, pulvérisations intra-domiciliaires et opérations de saupoudrage menées par le service d’hygiène.
Le capitaine Alassane Salam Keïta, responsable régional du service d’hygiène, a précisé que les interventions concernent non seulement les foyers touchés, mais également un rayon de 100 mètres autour. Il a invité les populations à collaborer en évitant l’exposition aux produits et en protégeant leurs denrées alimentaires comme leurs animaux.
En l’absence de centre spécialisé à Saint-Louis, l’hôpital régional sera renforcé par de nouveaux lits de réanimation, tandis que la région de Louga pourrait être mise à contribution pour prévenir toute saturation.
Le ministre a par ailleurs lancé un appel au don de sang et insisté sur la vigilance communautaire : « Tout se gagnera au niveau de la communauté. Les populations doivent pouvoir identifier les symptômes et alerter rapidement les services de santé », a-t-il concl











