Accueil International France : l’autorité judiciaire se démarque de la répression du mouvement social

France : l’autorité judiciaire se démarque de la répression du mouvement social

0

En France, une semaine après le passage en force du gouvernement de son texte sur la réforme des retraités, la radicalisation du mouvement s’est traduite par une hausse des violences, qui se manifestent par une répression du mouvement social. Une situation que condamne fermement le syndicat de la magistrature. Dans un communiqué, L’autorité judiciaire qui condamne cette politique de répression, indique ne pas être au service de la répression du mouvement social.

« Incapable de mener une réforme des retraites sans recourir à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, le Gouvernement entend maintenant bâillonner l’expression de la contestation en réprimant avec brutalité le mouvement social, né de l’impossibilité de faire entendre autrement une opposition pourtant massive. », dénonce dans un communiqué le syndicat de la magistrature française, rappelant que « De nombreux rassemblements se sont ainsi tenus depuis jeudi dernier sur l’ensemble du territoire pour exprimer une colère sociale, tandis que depuis plusieurs semaines des milliers de personnes battent le pavé pour interpeller le gouvernement sur le rejet de sa réforme ».

Toutefois, soulignent les autorités judiciaire française « Ces mouvements trouvent pour réponses une restriction des libertés d’aller et venir, de réunion et d’expression, ainsi que la violence d’un maintien de l’ordre accompagné d’une répression policière destinée à dissuader par la peur les manifestantes d’exprimer l’absence d’adhésion populaire à cette réforme. »

« L’interdiction de la manifestation sur la place de la Concorde à Paris ce 18 mars s’est ainsi soldée par une multitude de placements en garde à vue, sans éléments pour caractériser une infraction. Sur 292 interpellations, 283 ont ainsi donné lieu à un classement sans suite. Cette utilisation dévoyée de la garde à vue illustre les dérives du maintien de l’ordre, qui détourne l’appareil judiciaire pour le mettre entièrement à son service », fulminent-ils.

Avant de déclarer, « Nous condamnons cette politique de répression du mouvement social et toutes les violences policières illégales qui seraient survenues au cours des deniers jours, et appelons à ce qu’elles ne demeurent pas sans suite, sans attendre de nouveaux drames ».

Et de demander, « Dans ce contexte inquiétant qui s’étend au-delà de la capitale et révèle une crise sociale d’ampleur, nous appelons le pouvoir exécutif, dans le strict respect de la séparation des pouvoirs, à laisser l’autorité judiciaire exercer son office de protection de la liberté individuelle, sans ingérence ni instrumentalisation ».

OG

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici