Giga-meeting à Acapes : YAW C’est des foules – Lequotidien

Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, a demandé hier, lors du meeting de Yewwi askan wi au terrain Acapes, aux jeunes de laisser le Président Macky Sall dérouler son programme, s’ils ne sont pas prêts pour le combat. Il les invite à prendre d’assaut les commissions d’inscription sur les listes électorales lors du lancement de la révision exceptionnelle.
Par Alpha SYLLA – Ousmane Sonko a encore invité hier, lors du meeting de l’opposition au terrain de l’Acapes, au combat pour faire partir le Président Macky Sall du pouvoir. «Si vous n’êtes pas prêts pour le combat, il faut nous le dire tôt, et on laissera Macky Sall dérouler son programme. Mais, sachez que si le combat commence, on ne s’arrêtera que si Macky Sall s’en va. Il n’y aura pas de temps mort», a déclaré le président du parti Pastef. Avant de soutenir : «La première phase du combat, c’est d’aller s’inscrire sur les listes électorales. N’attendez pas le dernier jour pour aller vous inscrire. Il faudra prendre d’assaut les commissions d’inscription dès qu’ils lanceront la révision exceptionnelle des listes électorales. Celle-ci d’ailleurs ne durera pas un mois, si on enlève les dimanches et jours fériés.»
A ces jeunes aussi, le patron du parti Pastef demande de riposter aux attaques éventuelles de nervis qui sont, selon lui, recrutés en nombre par le pouvoir. Sur les candidatures au prochain scrutin présidentiel, le leader du parti Pastef estime que ce n’est pas au Président Macky Sall de choisir les candidats. Se démarquant de Khalifa Sall, qui mettait en avant son profil d’homme d’Etat devant ses déboires judiciaires, Ousmane Sonko dira : «Je m’en fous de Macky Sall et de ses institutions, de sa république et de sa justice. Parce que ce sont eux les hors-la-loi dans ce pays (…).» Et puis le chef des «Patriotes» d’indiquer qu’il compte se battre jusqu’au bout et assume son choix. «Macky Sall a fini. Soit il quitte le pouvoir en paix comme Abdoulaye Wade, soit il terminera mal son mandat», avertit Ousmane Sonko.
Il s’en est encore pris aux magistrats, qui préfèreraient les faveurs de Macky Sall» en lieu et place de la volonté du Peuple, et au chef de l’Etat, avant de se désoler du choix de Macky Sall d’élever au rang de Général de brigade son aide de camp, Meïssa Sellé Ndiaye, qu’il voudrait mettre au-dessus du chef d’Etat-major général des armées. Une décision pleine de sous-entendus, d’après le «Patriote» en chef, qui appelle l’Armée à jouer son rôle, si toutefois Macky Sall voudrait réaliser «son souhait». «Lorsque je disais gatsa gatsa, ce n’était pas pour la police ni pour la gendarmerie. Le seul problème qu’on a parfois avec la gendarmerie, c’est lorsqu’elle nous interdit de tenir nos rassemblements. Dans ces cas-là, nous sommes obligés de faire face. Ce terme est destiné à l’Apr, l’Alliance pour la République. Si vous avez quelque chose entre les jambes, laissez la police tranquille, laissez la gendarmerie tranquille et venez nous affronter directement, et vous allez voir ce que vous allez voir.»