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Graduation: Le Cesti met 33 journalistes sur le marché de l’emploi !

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Le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI-Mame Less Camara) a procédé ce jeudi à la cérémonie de remise de diplômes à 33 journalistes, au terme d’une formation débutée en 2020. Dans son discours, le directeur Mamadou Ndiaye a exhorté les récipiendaires d’être dignes de feu Jean Meissa Diop, parrain de cette 50e promotion et figure emblématique du journalisme.

Composée de cinq (5) femmes et de vingt-huit (28) hommes, la 50e promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) a reçu aujourd’hui son parchemin. Après trois ans de formation, les récipiendaires ont décroché le diplôme supérieur en journalisme et communication (DSJC) qui leur ouvre les portes des rédactions. Treize (13), c’est le nombre d’étudiants en presse écrite dans cette promotion. Mais le chiffre treize (13) rappelle également la 13e promotion du CESTI, à laquelle appartient feu Jean Meissa Diop, parrain de cette 50e promotion. Tout un symbole ! Ainsi, sur les 33 diplômés, on compte 13 en option presse écrite, 8 en radio et 12 en télévision.

INVITÉ D’HONNEUR, LE MALI ENVOIE UNE FORTE DÉLÉGATION

La cérémonie a débuté avec le « viatique d’un ancien », présenté par Racki Noëlle Wane, de la 27e promotion. Elle a axé son discours sur l’éthique et la déontologie. En gros, il s’agit de rappeler les exigences du métier, mais aussi le rôle du journaliste, dans un contexte politique tendu. « Le journaliste est passeur d’informations et non un acteur politique. L’équité et la rigueur doivent guider sa démarche. Il ne faut jamais cesser d’apprendre. Je félicite chacun et chacune d’entre vous pour votre détermination. Ce diplôme est le témoignage de votre volonté de réussir », dira cette voix très connue des auditeurs de Radio Sénégal international (RSI).

Invité d’honneur de cette graduation, le Mali a marqué sa présence avec une forte délégation.  Président de l’Amicale des Anciens étudiants et stagiaires maliens du CESTI de Dakar (AMA-CESTI),  Alassane Souleymane a exprimé sa gratitude envers les autorités administratives du Cesti.  « Je tenais à saluer l’ouverture d’esprit des organisateurs. C’est un honneur fait au Mali. Cette cérémonie est symbolique car intervenant juste après le rappel à Dieu de notre illustre collègue Mame Less Camara. Nous profitons de cette rencontre pour présenter nos condoléances à sa famille. Le Mali doit au Cesti ses premiers journalistes professionnels. Nous avons aujourd’hui au Mali près de 130 journalistes formés au Cesti », a-t-il indiqué. La délégation malienne aura droit à des présents, offerts par la direction du Cesti.

LE POIGNANT DISCOURS DE LA VEUVE DU PARRAIN !

Parrain de cette 50e promotion, feu Jean Meissa Diop aura marqué le Cesti, à l’image d’un certain Mame Less Camara. Présente dans la salle au nom de la famille, sa veuve Diariétou Ndiaye Diop a plongé l’assistance dans un profond moment de recueillement. « C’est avec un grand plaisir que je prends la parole en cette journée si exceptionnelle. C’est avec fierté que j’ai pris connaissance de la décision du CESTI DE donner le nom de mon défunt époux à cette promotion. C’est un honneur pour nous, sa famille. Je remercie  les amis et parents qui ont tenu à être là pour honorer la mémoire d’un illustre fils du Sénégal.  Partout où il a eu à passer, il avait laissé l’image d’un élève obstiné et sérieux. Il était cultivé, bon, généreux et attentif à son environnement. Il a travaillé toute sa vie  et cela, jusqu’à 10 jours avant sa mort », a-t-elle raconté.

Des propos confirmés par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. « L’homme Jean Meïssa Diop, Sérère bon teint, était d’abord tout autant discret, très pondéré dans ses prises de parole, affable, humble et plein de générosité. Il était d’un commerce facile appliquant en cela le précepte de Térence ‘’Rien de ce qui est humain ne m’est étranger’’. Il était un professionnel accompli, respecté, écouté et très apprécié par ses pairs et par le grand public. S’il a fait l’unanimité au sein de la profession, c’est parce que justement au-delà de la maîtrise des techniques de collecte, de traitement et de diffusion de l’information, il a toujours fait preuve d’une rigueur remarquable et d’une intransigeance notoire quant au respect des principes et valeurs journalistiques’, dira le professeur Moussa Baldé.

En guise de viatique, Madame Diariétou Ndiaye Diop a invité les récipiendaires à s’inspirer de leur parrain.  « Je me réjouis de ce choix porté sur ce professionnel très attaché à sa profession.  Il était modeste, d’un abord très facile, intelligent, sympathique à l’égard de tout.  Chers récipiendaires, il vous faut ainsi faire preuve de professionnalisme, de rigueur, mais surtout d’humilité. Armez-vous de patience. Vous êtes encore dans la force de l’âge. Ayez de l’audace et servez loyalement et honnêtement », a ajouté la veuve du parrain, sous les applaudissements nourris.

Dans un contexte politico-social assez tendu, le Pr Baldé a rappelé que l’exercice de la profession de journaliste est devenu plus ardu, avec l’explosion des canaux d’informations grâce à la magie du numérique. Il estime que c’est une occasion qui est donnée aux journalistes, en se démarquant de cette « vague impétueuse de désinformation, de donner définitivement la preuve », grâce à leur professionnalisme, que « n’est pas journaliste qui veut ». « Pour avoir été formés à bonne école pendant trois ans à la pratique d’un journalisme de valeurs ajoutées, les principes inaliénables au fondement d’une presse professionnelle vous sont désormais familiers.  Soyez par conséquent fiers de votre école le CESTI et par ricochet à l’Université Cheikh Anta DIOP, qui ont fait de l’excellence la pierre angulaire des curricula de formation qui y sont dispensés. L’excellence dans la formation universitaire et la réussite des étudiants demeurent aussi l’une des missions fondamentales du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

UN PLAIDOYER POUR L’EXTENSION DU CESTI

Dans son discours, le directeur du CESTI a félicité les sortants, tout en les invitant à faire usage de leurs connaissances acquises tout au long de leur formation. « En dignes produits du Cesti, vous devez rester professionnels. Vous ne devez pas perdre de vue que le journalisme est un  métier qui répond à des normes de collecte et de collecte de l’information qui ne souffrent d’aucune improvisation, dans le respect des principes éthiques et des règles déontologiques », a conseillé Mamadou Ndiaye. Et pour réussir cette mission, il pense que ces derniers ont déjà un modèle. « Soyez dignes du Cesti, cette école de référence. Soyez dignes de votre parrain, notre regretté Jean Meissa Diop qui, au-delà de sa passion et de ses compétences pour le métier, était connu pour son attachement aux valeurs professionnelles, respectant strictement les principes éthiques et les règles déontologiques », a-t-il suggéré.

Le Directeur du Cesti a profité de cette grande rencontre pour annoncer le projet d’extension de l’école dont le coût total est estimé à peu près à deux milliards de FCFA. « Le CESTI est à l’étroit et l’endroit ne peut plus accueillir un grand nombre d’étudiants. Nous envisageons de construire une infrastructure moderne.  Nous comptons évidemment sur l’Etat du Sénégal, mais aussi sur les anciens du Cesti. L’agrandissement du centre se fera avec les Cestiens », a-t-il lancé.

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