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« L’infrastructure, c’est le nerf du développement »

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« L’infrastructure, c’est le nerf du développement »

.  «On ne le dira jamais assez : l’infrastructure, c’est le nerf du développement, et le fil conducteur de l’intégration ; parce que c’est elle qui soutient l’activité économique et assure la mobilité indispensable au processus d’intégration », a déclaré Macky Sall devant un parterre de chefs d’Etat et de gouvernement. Or, en Afrique, soutient-il, notre déficit en infrastructures physiques et numériques reste encore élevé. Ainsi, note Macky Sall, malgré la disponibilité d’abondantes sources d’énergie qui aident à éclairer le monde, plus de 600 millions d’africains n’ont pas encore accès à l’électricité. Il a relevé que dans nombre de nos pays, le transport routier et ferroviaire reste encore problématique.

Il en est de même selon lui, pour le transport aérien, où, pour voyager d’un pays à un autre, on est parfois obligé de sortir du continent. «Pour les infrastructures numériques, malgré les progrès enregistrés, le taux de connexion sur le continent reste encore faible : 36 % contre une moyenne mondiale de 62,5 %. On pourrait multiplier les exemples », a indiqué le président en exercice de l’Union africaine.

C’est pour remédier à cette situation que l’Union Africaine, le Nepad et la Bad, explique-t-il, ont lancé en juillet 2010 à Kampala, le Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida), pour stimuler la réalisation de projets transfrontaliers dans les secteurs des transports, de l’énergie, de l’eau et des Tic entre autres.

«Quatre ans plus tard, en juin 2014, nous avons tenu à Dakar le premier sommet sur le financement du Pida, et lancé un Plan d’action prioritaire de 16 projets. Dans la même foulée, Africa 50 a été créée en tant que plateforme d’investissement dans les infrastructures, pour passer de la vision à l’action », a rappelé le président Macky Sall.

En dépit de nos difficultés structurelles et des effets de la pandémie Covid-19, il soutient que l’Afrique est en chantier. A titre d’exemple, a-t-il dit, avec un prêt de la Bad, le Sénégal et la Gambie se sont associés pour réaliser en 4 ans seulement le pont de la Sénégambie sur le fleuve Gambie.

«C’est une doléance de 40 ans que nous avons ainsi satisfaite depuis janvier 2019, en assurant la fluidité du transport entre les deux pays, et vers les régions sud du Sénégal. Et en novembre 2021, le Sénégal et la Mauritanie ont lancé le chantier du pont de Rosso, sur le fleuve Sénégal, qui sera réalisé en 30 mois, avec le concours de la Bad, de l’Union européenne et de la Banque européenne d’investissement. Ce pont est un chaînon du processus d’intégration africaine en tant que partie intégrante du corridor transfrontalier Tanger-Casablanca-Nouakchott -Dakar-Abidjan –Lagos », a confié le chef de l’Etat. Il poursuit en soulignant qu’ailleurs sur le continent, les mêmes efforts de construction d’infrastructures d’interconnexion par des financements publics se poursuivent dans l’esprit du Nepad. Il faut selon lui, s’en féliciter.

Adou Faye 
 
 

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