Home Actualités Maintien de l’ordre : Le gouvernement et Yewwi Askan Wi s’étripent

Maintien de l’ordre : Le gouvernement et Yewwi Askan Wi s’étripent

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La séance de questions d’actualité au gouvernement a été l’occasion pour le groupe parlementaire Yewwi Askan wi
de mettre les choses au clair entre lui et l’équipe d’Amadou Ba sur un certain nombre de d’interrogations. Surtout celle relative aux opérations de maintien de l’ordre.

Par la voix de Guy Marius Sagna, le groupe Yewwi Askan Wi a demandé : «Pourquoi certains policiers et gendarmes utilisent les personnes qu’elles arrêtent comme des boucliers humains ? Pourquoi les forces de l’ordre torturent les citoyens alors que le Sénégal a signé des conventions contre la torture ? Pourquoi le ministre de l’Intérieur passe tout son temps à mentir ? Les forces de l’ordre tuent par balle un citoyen sénégalais, et le ministre de l’Intérieur le camoufle en prétextant une arme blanche. Pour des opérations de maintien de l’ordre, les forces de l’ordre ont assassiné des Sénégalais à Ngor, Bignona et à Ziguinchor. Pire, les auteurs ne sont jamais jugés.

Avez-vous donné un permis de tuer aux forces de l’ordre? Pourquoi les forces de l’ordre vandalisent la maison d’honnêtes citoyens ? Ces pratiques de maintien de l’ordre n’étaient pas connues au Sénégal. Pourquoi cette doctrine de maintien de l’ordre ? Pourquoi la justice sénégalaise fait du maintien de l’ordre en envoyant systématiquement les militants de Pastef en prison ? »

Affichant une mine refrognée, Antoine Diome s’est attaqué au parlementaire de Yaw. Il l’accuse en effet de ne pas jouer franc jeu. «Certainement, la question a changé tout à l’heure. Parce que la question qu’on a reçue, c’est : Est-ce que la doctrine du maintien de l’ordre a changé ? En lieu et place d’une question, on a eu droit à des accusations gratuites, des critiques et des insultes», tonne le ministre de l’Intérieur qui n’a pas manqué de déplorer l’utilisation des jeunes dans des manifestations contre les forces de l’ordre. «Ce qui a changé, ce n’est pas la doctrine du maintien
de l’ordre, mais plutôt la manière dont on manifeste», affirme Antoine Félix Diome. Et d’ajouter : «Ceux qui appellent à manifester se cachent derrière leur clavier et poussent les jeunes à s’en prendre aux forces de l’ordre. Ce que nous voyons aujourd’hui est un discours qui frôle la méchanceté, la haine, la violence. Une personne saine d’esprit ne dirait pas à des jeunes de s’attaquer à la gendarmerie, à la police, aux demeures de personnes responsables. Nous sommes dans un régime de droit, mais aussi de devoir».

«Si les forces de défense n’avaient pas de professionnalisme et du sang froid, on aurait vu ce que l’on dans d’autres pays »

Dans sa réponse, à l’issue de l’intervention des présidents de groupe parlementaire, le Premier ministre a rebondi sur la question de Guy Marius Sagna. «En termes de maintien de l’ordre, je félicite les forces de défense et de sécurité. S’ils n’avaient pas de professionnalisme et du sang froid, on aurait vu ce que l’on dans d’autres pays. Maintenant, nous sommes au pays de droit», clame le chef de gouvernement stoppé net par les députés. Mais, il a pu poursuivre son speech. Le Premier ministre a rappelé que le gouvernement va rester ferme. «Toutes les enquêtes sont en cours. La justice fera son travail le moment venu. Notre temps n’est pas le temps de la justice», a-t-il indiqué.

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