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Penser la lutte contre le néocolonialisme : lucidité, responsabilité et avenir partagé

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Alors que les tensions géopolitiques et les crises sociales redéfinissent les équilibres mondiaux, la question du néocolonialisme demeure un nœud central du rapport entre l’Europe et l’Afrique.

Mais comment aborder ce sujet sans tomber dans la caricature, la culpabilité ou l’indignation stérile ?
C’est à cette interrogation que répond le texte visuel « Penser la lutte contre le néocolonialisme : lucidité, responsabilité et avenir partagé », une réflexion sobre et exigeante signée par Max Omar Diatta, qui invite à une lecture intellectuelle, politique et morale du phénomène.

Une approche rigoureuse et non manichéenne
Dans un contexte saturé de discours polarisants, l’auteur choisit une autre voie : celle de la lucidité critique.
Il s’agit moins de désigner des coupables que de comprendre les mécanismes économiques, politiques, symboliques qui perpétuent les dépendances héritées de la colonisation.
Cette démarche repose sur une conviction : « Nommer les logiques du pouvoir, c’est déjà commencer à les défaire. »

De la mémoire à l’action
Le texte ne s’enferme pas dans la dénonciation. Il propose une lecture dynamique : comprendre la mémoire pour construire des stratégies d’émancipation.
Penser, ici, devient un acte politique à part entière : « Penser, c’est agir à la racine. »
Cette perspective rappelle que la décolonisation n’est pas une nostalgie historique, mais un horizon de responsabilité collective.

Un humanisme lucide
L’un des passages centraux résume l’esprit du texte :
« Résister à la domination, ce n’est pas inverser la hiérarchie : c’est abolir l’idée même de hiérarchie. »
Cette phrase incarne une éthique du dialogue : refuser la haine tout en affirmant la justice.
C’est une invitation à sortir des logiques de revanche pour construire un humanisme décolonial, fondé sur la dignité partagée.

Inventer des alternatives
L’auteur esquisse des pistes concrètes : autonomie économique, circulation des savoirs, solidarité entre les sociétés civiles africaines et européennes.
Pour lui, la critique n’a de valeur que si elle ouvre des possibilité,c’est-à-dire si elle permet d’imaginer et de construire des modèles de coopération réellement décolonisés, fondés sur la réciprocité, la justice et la dignité partagée.
Ainsi, ce texte devient moins un manifeste qu’un outil de pensée collective, destiné aux universitaires, aux acteurs sociaux, aux jeunes chercheurs et à toute personne soucieuse d’un avenir plus équitable.

Une œuvre à la fois intellectuelle et citoyenne
Ce travail s’inscrit dans une dynamique plus large de réflexion sur les héritages coloniaux, mais aussi sur la construction d’un nouvel imaginaire de coopération.
Dans un monde où la vérité se brouille et où les discours de puissance s’imposent, Max Omar Diatta appelle à la responsabilité, à la nuance et à la rigueur intellectuelle.
« La lucidité est une forme de courage. Elle ne cherche pas des coupables, mais des solutions justes. »

Par Max Omar Diatta

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