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Rentrée des classes : Le casse-tête des parents d’élèves

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Rentrée des classes : Le casse-tête des parents d’élèves

Les parents d’élèves préparent la rentrée des classes non sans difficulté. Certains parmi eux se démènent pour supporter les charges scolaires que sont, entre autres, les frais d’inscription, l’achat de fournitures, de vêtements et de chaussures.

Croisé à la porte principale du collège Hyacinthe Thiandoum de Grand-Yoff, M. Kaba, technicien en mécanique, a l’air pressé. Il se précipite en direction de son véhicule, avec, dans les mains, un sachet contenant des tenues scolaires appartenant à ses trois enfants, inscrits dans cet établissement susmentionné. À la question de savoir comment il gère les préparatifs de la rentrée des classes, il rétorque sans tergiverser : « C’est terrible ». Il dépose à l’arrière de son véhicule le sachet et revient sur ses pas pour exposer ses complaintes. « On ne devrait pas fixer la rentrée des classes pour le 14 octobre. J’ai payé presque 150 000 FCFa pour l’inscription de mes trois enfants, sans compter l’achat des tenues scolaires et les fournitures. Et, dans quinze jours, c’est-à-dire en début du mois de novembre, je dois revenir payer leur mensualité. C’est difficile de gérer cette situation », a regretté le père de famille, rappelant que les temps sont durs. Notre interlocuteur est à l’image de beaucoup de parents d’élèves qui préparent la rentrée des classes. Un véritable casse-tête pour certains.

Assurer une bonne rentrée à ses enfants, c’est le souci de tout parent. Celui-ci est tenu de faire face aux inscriptions, tout cycle confondu, sans compter les nouveaux vêtements à acheter, les chaussures, les fournitures scolaires, les sacs. Des charges énormes à supporter pour certains.

Rama Sakho, en compagnie de son enfant, passe entre les voitures pour traverser la rue. Comme beaucoup de parents d’élèves, elle se dit stressée par la rentrée des classes. Elle a en charge cinq bouts de bois de Dieu. « L’aînée a eu son bac cette année et les autres sont dans le public », s’empresse-t-elle de dire. Mais, reconnaît-elle : « C’est dur. Là, il nous faut, au moins 100 000 FCfa pour gérer les dépenses scolaires. Mon mari est ébéniste et son travail ne lui permet pas de tout gérer », souligne-t-elle.

Cependant, certains établissements ont mis sur place des mécanismes pour alléger les charges. C’est le cas au groupe scolaire Keur Mame Léna, une école privée sise à liberté 6. Ici, c’est le ballet des parents qui viennent inscrire ou réinscrire leurs enfants. La Directrice de l’établissement, Mme Touré, les reçoit dans son bureau, un à un. Selon cette dernière, l’école à une politique sociale qui permet aux parents de ne pas payer d’un seul coup les frais d’inscription. Ils peuvent bénéficier d’un moratoire. « Nous le faisons parce que nous savons que la situation actuelle est très difficile. Même si le parent n’a pas encore l’argent pour l’inscription, on prend l’enfant, après c’est au parent de nous dire comment il peut s’acquitter de la dette », renseigne-t-elle.

Vêtu d’un short et d’un tee-shirt vert, Jean Paul Dos Santos sort de l’école de son fils avec une feuille blanche entre ses mains. Ce papier qu’il tient soigneusement contient la liste des fournitures scolaires qu’il doit acheter pour son enfant qui passe, cette année, en classe de Cm1. Pourtant, l’école où il a inscrit ce dernier vend des fournitures sur place, mais il préfère se les procurer à l’extérieur pour, dit-il, faire quelques économies. Restaurateur de profession, il dénonce les frais d’inscription qui augmentent d’année en année.

Aliou DIOUF lesoleil.sn

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