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RÉTROSPECTIVE / 2 mars 2020–2 mars 2021 : Les moments clés de l’an 1 de la pandémie au Sénégal.

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L’anniversaire du premier cas connu du nouveau coronavirus ne passera pas inaperçu, ce 2 mars 2021, au moment où Dakar et Thiès, sous le régime du couvre-feu, cherchent toujours à gommer leur image d’épicentre de la Covid-19 au Sénégal. Dakaractu revient sur certains des moments clés de l’an 1 de la pandémie au Sénégal.

2 mars 2020, il y a un an le premier cas au Sénégal

Le 2 mars 2020, le ministre de la Santé et de l’Action sociale annonçait qu’un premier cas du mystérieux virus avait été enregistré sur le territoire sénégalais. Le nom du premier cas de coronavirus n’a jamais été rendu public. On sait simplement qu’il s’agit d’un Français qui a séjourné en France en février avant de revenir au Sénégal.

C’était le « patient zéro », un étranger, considéré comme le deuxième cas confirmé en Afrique subsaharienne, après le Nigeria, qui concernait un Italien lui aussi de retour de son pays. Deux autres cas s’en étaient suivis, tous des étrangers.

3 mars 2020, le tracking des cas suspects est déclenché par le CNGE

Dès l’annonce du « patient zéro », le Sénégal avait mis rapidement en place une stratégie de détection et d’isolement des malades, sous la houlette du Comité national de gestion des épidémies (Cnge), qui avait décidé tôt de mettre les cas contacts en quarantaine.
La menace est prise au sérieux, mais avec peu de moyens pour la prévenir. « Le ministère de la Santé et de l’action sociale confirme la poursuite du tracking des cas suspects et demande aux uns et aux autres de rester vigilants », avait dit Abdoulaye Diouf Sarr, dans sa communication.

Dans le cadre d’un plan d’urgence, l’autorité sanitaire avait décidé d’un déploiement d’hôpitaux mobiles et l’acquisition de moyens de réanimation. Nonobstant cela, notre pays a été critiqué pour sa réaction initiale à l’épidémie.

7 mars 2020, une première guérison au Sénégal

C’est dans la soirée du 7 mars 2020 que l’un des patients atteints du Covid-19 sur le territoire sénégalais a été déclaré guéri. « Il s’agit du premier cas déclaré porteur du virus (lundi 02 mars) au Sénégal », avait précisé le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’action sociale, dans le point du jour.
Faisant les comptes-rendus des journées suivantes, suite aux résultats transmis par l’Institut Pasteur de Dakar, Aloyse Waly Diouf avait annoncé que des tests effectués sur des patients atteints de la Covid-19 s’étaient avérés négatifs. Et les cas de guérison se multipliaient.

Malgré cela, le Sénégal se retrouve dans une situation « critique », selon les experts, avec les pires chiffres de contagion d’Afrique de l’Ouest. Les cas importés accroissent la circulation de la pandémie du coronavirus au Sénégal.

11 mars 2020, premier cas confirmé sur un sénégalais

Le mercredi 11 mars 2020, un quatrième cas de contamination est détecté au Sénégal. Il s’agissait d’un « modou-modou » (émigré) sénégalais résidant en Italie. Cinq de ses proches seront testés positifs, le lendemain.
Le porte-parole du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Docteur Aloyse Waly Diouf, alors Directeur de cabinet de Diouf Sarr, parlait d’un « cas suspect déclaré positif de Covid-19 », faisant ainsi allusion à un homme âgé de 55 ans, qui était arrivé, le vendredi 6 mars 2020, à l’Aibd. Cette annonce avait ainsi déclenché un torrent de colère sur les réseaux sociaux, canalisant les critiques contre les émigrés sénégalais revenus en pleine pandémie.

12 mars 2020, le Khalife général des mourides remet 200 millions à l’État

C’est tard dans la soirée du jeudi 12 mars 2020 que le porte-parole du Khalife général des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, avait annoncé, à sa résidence à Dakar, la volonté de Serigne Mountakha Mbacké Bassirou d’apporter sa contribution financière à la lutte contre l’épidémie à coronavirus.

Le marabout de Touba avait, quelques heures après, passé de la parole à l’acte, en remettant une enveloppe de 200 millions de francs aux autorités. Avant d’appeler ses concitoyens à la vigilance, au respect des consignes et à participer à l’effort financier qu’exige la lutte contre le Covid-19.
1 milliard 330 millions 830 mille F Cfa correspondait à la somme reçue par le ministère de la Santé dans le cadre de l’appel au soutien dans la lutte contre la Covid-19 lancé par les autorités.

13 mars 2020, le débat sur le rapatriement des Sénégalais de Wuhan repart de plus belle

Le débat de fond sur le refus de l’État du Sénégal de rapatrier les 13 étudiants sénégalais installés à Wuhan est relancé. Bien avant cela, le président Macky Sall avait indiqué, le lundi 3 février 2020, en marge de la cérémonie de levée des couleurs au palais présidentiel, que le rapatriement des Sénégalais de Wuhan nécessitait « une logistique tout à fait hors de portée du Sénégal (..), que même les grands pays ont eu beaucoup de difficultés. »

14 mars 2020, le président Macky Sall prend cinq mesures

À cette date, le président de la République réunissait le Comité national de gestion des épidémies (Cnge). Et, au sortir de la rencontre, le chef de l’État avait pris cinq mesures, dont l’objectif était d’endiguer la propagation du Coronavirus.

Il s’agissait de l’annulation pour une durée de 30 jours de toute manifestation publique, de la fermeture du port pour les bateaux de croisière, de la fermeture des écoles, universités et crèches pour 3 semaines à partir du lundi 16 mars 2020, le renforcement des moyens de lutte contre le virus pour le personnel de santé et l’arrêt des formalités pour les pèlerinages religieux. Aussi, les événements sportifs et culturels sont particulièrement touchés par cette mesure. Il y a eu un accroissement des cas au Sénégal. Une partie de ces nouveaux cas étaient importés de l’étranger, notamment d’Europe et d’Asie, d’où était partie l’épidémie.

20 mars 2020, le Sénégal ferme officiellement ses frontières aériennes

Le ministère du Tourisme et des Transports aériens avait annoncé la veille, jeudi 19 mars, la fermeture totale de l’espace aérien sénégalais à compter du vendredi 20 mars 2020 à 23h 59.

Alioune Sarr avait précisé, dans un communiqué officiel, que l’exploitation de tous les vols en provenance et à destination des aéroports du Sénégal était suspendue, jusqu’au 17 avril 2020. Une décision qui s’appuyait, à l’époque, sur les recommandations des professionnels de la santé et de l’OMS, en vue de rompre la chaîne de transmission du Covid-19.

23 mars 2020, l’état d’urgence est proclamé au Sénégal

Lors d’un discours solennel diffusé sur la RTS, le président Macky Sall avait précisé que « l’heure est grave ». Ce serait là un argument suffisant pour déclarer l’état d’urgence, assorti d’un couvre-feu de 20h à 6h du matin, sur l’ensemble du territoire national, à compter de lundi 23 mars 2020 à minuit. « À compter de ce soir à minuit, je déclare l’état d’urgence sur l’étendue du territoire national », avait déclaré le chef de l’État. Et les mesures ont évolué en fonction des circonstances.

Pour tenter d’endiguer l’épidémie qui s’aggrave, le Chef de l’État reprend la main et multiplie les mesures de contrôle à travers le pays. Tous les espaces publics sont fermés et tous les événements sportifs et religieux annulés, en raison des multiplications de cas du nouveau coronavirus.

24 mars 2020, création du « Force-Covid-19 » doté de 1 000 milliards

Dans une adresse à la Nation, le Chef de l’État avait annoncé la volonté du gouvernement de mobiliser 1 000 milliards de francs CFA pour soutenir les secteurs en difficulté, dans le cadre d’un fonds dénommé « Force-Covid-19 ». L’idée était d’atténuer l’impact économique de cette crise sanitaire. Un appel sera lancé en direction du secteur privé et aux partenaires du Sénégal pour alimenter ce fonds. Une enveloppe de 50 milliards de francs CFA a été consacrée à l’achat de vivres pour l’aide alimentaire d’urgence, avait précisé le chef de l’État. Des aides pour les secteurs de l’hôtellerie, la filière agricole, le transport ainsi que la presse ont été initiées. Après le secteur du tourisme, puis la filière agricole, le gouvernement sort de nouveau l’artillerie lourde pour soutenir les ménages, notamment pour le paiement de factures d’eau et d’électricité.

25 mars 2020, les transports interurbains suspendus

C’était en marge du point du jour du ministère de la Santé, le 24 mars 2020, que son homologue des Transports terrestres avait pris des mesures interdisant le transport interurbain et inter-régions sur l’ensemble du territoire national. Me Oumar Youm avait pris un arrêté pour traduire en acte le décret interdisant la circulation routière des personnes et des biens, suite à l’instauration de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu allant de 20 h à 6 h du matin.

« Le transport interurbain, c’est-à-dire entre les différentes villes ou les régions, est suspendu pour 12 jours, parce que cela fait partie des mesures de l’état d’urgence », avait expliqué le ministre des Transports tout en précisant que tout déplacement serait considéré comme une violation de la loi et une menace pour la population.

31 mars, décès de Pape Diouf, ancien président de l’OM

À peine 28 jours après l’annonce du « patient zéro », les autorités sanitaires font état d’un premier décès parmi les patients atteints de Covid-19. Il s’agissait de Pape Diouf. L’ancien patron emblématique de l’Olympique de Marseille (OM) est décédé à l’âge de 68 ans à Dakar, après avoir contracté la Covid-19.
Sa mort déclenche un torrent de messages de condoléances sur les réseaux sociaux. Depuis, le Sénégal n’arrête plus de compter ses morts. Et la barre symbolique des 500 décès dus au coronavirus a été franchie, le 15 janvier 2021.
Plus de 800 personnes ont, depuis le début de la pandémie, perdu la vie au Sénégal, des suites de l’épidémie. Et, le bilan national des décès reste officiellement à 880, à la date du 1er mars 2021, un chiffre contesté.

15 avril 2020, le débat sur l’utilisation de la chloroquine est relancé

Dans le milieu hospitalier, le débat fait rage sur l’utilisation ou non de la chloroquine (traitement contre le paludisme) pour soigner le coronavirus, défendu par le professeur Didier Raoult. L’OMS condamne très sèchement son usage. Nonobstant cela, le recours au protocole du professeur marseillais reste en vigueur au Sénégal, selon le professeur Moussa Seydi.

Et au même moment, des manifestations spontanées ont été tenues à Diourbel, Touba, Kaolack, entre autres, pour exiger la levée des mesures restrictives dans le secteur du transport.

À Mbacké et Touba, des manifestants avaient brûlé des pneus à l’entrée de la capitale du Mouridisme. Des actions qui ont entraîné des affrontements entre manifestants et Forces de l’ordre.

28 mai 2020, l’état d’urgence prorogé encore pour 30 jours

Le vendredi 28 mai 2020, le président Macky Sall avait décidé d’une prolongation jusqu’à fin juin, de l’état d’urgence décrété le 23 mars et assorti d’un couvre-feu nocturne pour combattre la Covid-19. Sa levée « serait prématurée » et « les risques de reprise épidémique » étant « avérés en cas de levée des mesures en cours », indiquait l’autorité sanitaire, à l’époque.

De 190 cas au 2 avril, le nombre de contaminations est passé à 1 182, avec les 67 nouvelles infections annoncées le 2 mai 2020.
« L’état d’urgence proclamé par le décret 2020-830 du 23 mars est à nouveau prorogé pour une durée de 30 jours sur toute l’étendue du territoire », lisait-on dans le décret présidentiel publié à la fin du mois de mai 2020.

Il s’agissait de la deuxième prolongation après celle du 3 avril 2020, date à laquelle l’état d’urgence a été prorogé pour la première fois, car il prévoyait une procédure accélérée pour mobiliser des fonds et des moyens.

1er juin 2020, le Sénégal reporte la réouverture des écoles

C’est dans la nuit du lundi 1er juin 2020 que le ministère de l’Education nationale a annoncé, dans un communiqué, le report de la reprise des cours dans les écoles, initialement prévue le mardi 2 juin.

La reprise est repoussée jusqu’à « une date ultérieure », avait indiqué le ministère de l’Education nationale. Cette première tentative de reprise, qui ne concernait que les élèves des classes d’examen, avait été annulée pour cause d’infection à la Covid-19 de membres du corps enseignant. En effet, des voix s’étaient élevées à l’approche de la reprise pour évoquer les risques sanitaires qu’elle posait.

4 juin 2020, Abdoulaye Diouf Sarr annonce une tendance baissière

À cette date, 49 090 tests ont été réalisés dont 4 021 positifs soit un taux de positivité de 7,36%. Dans la foulée, le ministre de la santé avait annoncé que 2 162 malades étaient déclarés guéris soit 53,73%. Le ministre avait noté 45 décès enregistrés, soit 1,12% qui est largement inférieur à la moyenne mondiale et africaine.

Avant d’indiquer que la courbe des cas confirmés était en baisse. Il en voulait pour preuve les résultats des examens virologiques de la semaine du 20 avril et 11 mai, où le nombre de cas confirmés était passé 311 à 771 par semaine.

« La semaine 11 a enregistré le nombre le plus important, nous avons constaté une tendance baissière des confirmés », disait Diouf Sarr, qui parlait de « perspective encourageante qui ne doit pas nous conduire au relâchement ».

7 juin 2020, reprise du transport interurbain

Après plus de deux mois de suspension, le gouvernement avait annoncé, dans la première semaine du mois de juin 2020, la reprise du transport interurbain. « Nous avons décidé de reprendre dimanche (7 juin 2020) à 5 heures. Les gares seront autorisées pour le transport interurbain sont Dakar, Rufisques et Baux maraîchers » avait déclaré Oumar Youm, alors ministre du Transport terrestre.
Il expliquait que les gares auront des heures d’ouverture. Pour les voyages interurbains, la tenue d’un manifeste répertoriant le nom et prénom, la carte d’identité nationale, le numéro de téléphone ainsi que le lieu de destination était demandée. Des agents du ministère de la Santé étaient d’ailleurs positionnés pour la prise de température à chaque voyageur.

L’épidémie de coronavirus se propage désormais à un rythme moins rapide qu’avant. Et l’ex ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye avait pris la balle au rebond en annonçant la réouverture des restaurants et des commerces essentiels, les discothèques restant fermées.

25 juin 2020, reprise des cours pour les classes d’examen

Les enseignements avaient finalement repris le jeudi 25 juin 2020 pour les élèves en classe d’examen, après la suspension des cours à cause de la Covid-19, le 16 mars de la même année. Partout, le respect du protocole sanitaire est de mise.

L’éducation des enfants en classes intermédiaires a été gravement perturbée, alors que des écoles avaient opté au passage à la scolarité en ligne, lorsque celle-ci était possible.

28 juin 2020, Macky Sall décide de lever l’état d’urgence et le couvre-feu

Le président sénégalais Macky Sall avait annoncé, lundi 28 juin, la levée dès le lendemain du couvre-feu et de l’état d’urgence instaurés pour lutter contre le Covid-19. Pour justifier sa décision, le président Sall avait fait allusion à l’impact que la pandémie et les restrictions avaient sur l’économie du Sénégal, dont le taux de croissance risque de chuter. Et, les conséquences économiques commençaient à se faire sentir.

La pandémie de coronavirus a mis fin à plus de dix années de croissance au Sénégal, où le taux de croissance risque de tomber « de 6,8% à 1,1%, voire moins », selon une estimation du président de la République.

15 juillet 2020, le Sénégal rouvre ses frontières aériennes

C’est à partir du 15 juillet 2020 que le Sénégal a rouvert ses frontières aériennes, après quatre mois de fermeture à cause de la Covid-19, avec des vols internationaux, au départ et à l’arrivée de la principale plate-forme aéroportuaire sénégalaise.

La Covid-19 fait sentir ses effets partout dans le monde. Les marchés financiers sont très chahutés. Les cours du pétrole s’effondrent de 25%. Le marché de l’or noir est aux abois après la décision de l’Arabie saoudite de réduire drastiquement ses prix.

29 juillet, le hajj dans son format le plus restreint de l’histoire

Pour la première fois depuis un siècle, en raison de la pandémie de Covid-19, aucun sénégalais ne se rend à La Mecque pour accomplir le hajj. Le pèlerinage (2020) qui constitue l’un des cinq piliers de l’Islam a été annulé, du moins pour les étrangers. Les responsables saoudiens ont seulement accueilli entre 1 000 et 10 000 pèlerins résidant dans le royaume. C’est une infime fraction des 2,5 millions de personnes ayant
accompli ce rituel en 2019.

Avant, le lieu le plus saint de l’Islam a été fermé plusieurs jours. Plus de 150 cas ont été enregistrés dans la région, dont cinq en Arabie saoudite. Ainsi, le hajj et la oumrah ont été célébrés dans leur format le plus restreint de l’histoire moderne.

Août, septembre, octobre… la menace d’une seconde vague

En plein été, la menace d’une deuxième vague du virus plane. Suffisant pour que l’État renforce la lutte contre la Covid-19. Le président Sall appelle à « ne pas baisser la garde », afin d’éviter qu’une nouvelle vague de cas positifs à la Covid-19 submerge le pays.

12 décembre 2020, la seconde vague est actée

Dès le début du mois de décembre, la seconde vague de cas positifs à la Covid-19 commence à secouer Dakar, plus précisément les districts Dakar Ouest, Centre et Sud. Une hausse des patients admis en réanimation et dans les centres de traitement des épidémies a été constatée par l’autorité sanitaire.

La hausse des nouveaux cas était une preuve de la gravité de la situation. Et le virus circule à grande vitesse dans la capitale sénégalaise qui concentre la plupart des nouvelles infections alors recensées.

Avec la banalisation de l’observation des gestes barrières, le virus circule à grande vitesse. Alors, pas de vacances de fin d’année pour les élèves, mais aussi pour les fêtards.

6 janvier 2021, retour du couvre-feu de 21h à 5h à Dakar et Thiès

Face au regain épidémique constaté en début d’année, l’exécutif n’a eu d’autre choix que de décider de nouvelles restrictions pour tenter de contenir la circulation du virus sur le territoire. Dakarois et thiessois se plient encore à l’obligation de couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin, dès le mercredi 6 janvier 2021.

Et, des émeutes ont éclaté dans plusieurs quartiers de Dakar et sa banlieue. Le ministre de l’Intérieur était obligé de sortir la grande artillerie pour rétablir l’ordre.

19 janvier 2021, le président de la République promulgue la loi relative l’état de siège

Le président de la République a promulgué, le 19 janvier 2021, la loi n°2021-18 modifiant la loi n°69-29 du 29 avril 1969, relative à l’état d’urgence et à l’état de siège. La nouvelle loi avait provoqué l’entrée en vigueur d’un troisième régime juridique qui gouverne désormais la gestion des catastrophes naturelles ou sanitaires.

« Il est signalé que nous ne sommes plus en état d’urgence. Toutefois, nous basculons dans la gestion des catastrophes et crises sanitaires, avec l’édiction et l’application, par les membres du gouvernement, les gouverneurs et préfets, de mesures sécuritaires et sanitaires», lisait-on dans un communiqué signé par le ministre, porte-parole et coordonnateur de la Communication de la présidence de la République, Seydou Guèye.

17 février 2021, le Sénégal a reçoit ses premiers vaccins anti-Covid

C’est dans la soirée du mercredi 17 février que le Sénégal a reçu 200 000 doses du vaccin contre la Covid-19 du laboratoire chinois Sinopharm. La cargaison partie de Chine est arrivée à l’Aéroport international Blaise Diagne à bord d’un avion de Air Sénégal.

À l’accueil des premières doses, acquises «sur le budget propre» de l’État (2,2 milliards de francs CFA, selon Le Soleil), le président Macky Sall promet le démarrage rapide de la vaccination. «Je lance un appel à toutes les populations pour une adhésion totale à notre stratégie», avait déclaré le Chef de l’État.

23 février 2021, lancement de la campagne de vaccination

La campagne de vaccination anti Covid-19 a été lancée officiellement le mardi 23 février, le jour où une vingtaine de personnalités ont reçu les premières doses du vaccin chinois Sinopharm. L’histoire retiendra que c’est l’actuel ministre de la Santé et de l’action sociale, qui a été le premier sénégalais à recevoir une dose de vaccin anti-Covid. Il s’agissait d’une dose de Sinopharm chinois. Abdoulaye Diouf Sarr a voulu ainsi montrer l’exemple au moment où une partie de la population est encore réticente à se faire vacciner.

D’autres personnalités politiques, religieuses et de la société civile et des membres du personnel soignant, comme le professeur Moussa Seydi, connu pour être en première ligne de la riposte contre la pandémie, ont pris leur dose. En attendant le vaccin de l’initiative Covax, qui devrait arriver durant le mois de mars, selon le ministre le ministre de la Santé et de l’Action sociale. La campagne se poursuit…
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