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Série sur les «Poumons verts» de Dakar : Parc de Hann, Alerte sur la détérioration de la qualité de l’aire (3/3)

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Avec la frénésie constructive, Dakar est une ville bétonnée : il n’y a quasiment plus d’espaces verts dans une capitale fortement polluée. A travers une série de reportages et d’enquêtes, Le Quotidien «ausculte» les poumons verts de Dakar. Et leur «état» demande une sérieuse campagne pour la sauvegarde des écosystèmes de la capitale dans un contexte de changements climatiques. En attendant l’érection du Parc forestier de Yoff sur les terres de l’ancien aéroport Léopold Sédar Senghor.

Parcs forestier et animalier de Hann : Les Dakarois touchent encore du bois

Sur une superficie d’environ 60 hectares, les parcs forestier et animalier de Hann constituent un véritable coin de loisirs et de découverte pour les Dakarois. Grâce à son climat et à ses installations zoologiques. Dans un contexte de changements climatiques, cet environnement est essentiel dans l’écosystème dakarois.

Par Alpha SYLLA – Sur une piste pavée menant à la Direction des eaux et forêts, nichée au cœur du Parc forestier de Hann, Saïdou réveille ses muscles avant d’entamer sa journée. Ici, il vient chaque jour s’échauffer, en parcourant cinq à six fois la piste. Ecouteurs dans les oreilles, cet habitant de Hann, originaire de Kolda, profite de la douceur du climat pour alimenter ses muscles.

«La forêt est une excellente chose pour les Dakarois, mais surtout pour les habitants de Hann. Cet espace leur permet de faire du sport et de venir profiter de la fraicheur du vent», dit-il. Ouvert au public, le Parc (forestier) de Hann constitue pour les Dakarois, un havre de paix et un coin de divertissement. Adultes et adolescents convergent vers cet espace boisé.

A la porte-est, des vigiles profitent de la fraicheur du moment tout en veillant aux entrées et sorties. Des jeunes élèves franchissent la porte en direction de la statue de lion érigée au sein du site. Arrivée «au lion», ils accourent vers la statue. L’une d’entre eux, Fanta, sac et téléphone portable à la main, veut juste «profiter de son temps d’intervalle de cours pour venir prendre des photos avec ses camarades de classe».

A l’instar de ces jeunes apprenants, bon nombre de Dakarois et d’étrangers vivant dans la capitale viennent faire un tour dans ce milieu. Avec ses quatre hectares aménagés et occupés par des cages, enclos et volleyeurs, le parc zoologique concentre la plus grande attraction de visiteurs. Des lions, des hyènes, des singes, des hiboux, l’accès au zoo reste réglementé et payant. Des gardes assurent 24h/24 la sécurité des visiteurs.

Et éviter toute sorte d’incidents. Bernadette, teint clair, pantalon blanc et t-shirt rouge, s’apprête à vivre une autre aventure merveilleuse dans le zoo. «La première fois que j’ai vu le lion, je n’en croyais pas mes yeux. C’était incroyable. J’étais avec ma sœur. J’aime vraiment venir visiter le parc. On peut voir presque tous les animaux qu’on voyait à la télé», dit-elle. Sac à la main, Jean, étudiant, venu réviser sous les arbres, pense que les conditions de détention des animaux doivent être améliorées. «Je venais souvient ici pour découvrir certains animaux et parfois, juste pour changer d’air. C’est bien beau tout cela. Parce que beaucoup de gens, comme moi, n’avaient jamais vu un lion, une hyène ou un chimpanzé. Mais les autorités doivent revoir leur manière de détenir les animaux. Certains ne se sentent pas dans leur espace naturel», déplore-t-il.
A quelques mètres de la statue, une plaque indique «le Reptilarium». Un étroit chemin mène à cet espace d’hébergement de reptiles mis en place et géré par Fallou Guèye. Dans ce vivarium, l’homme exerce sa passion tout en satisfaisant les visiteurs.

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