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Tensions sporadiques à Dakar, Thiès et Ziguinchor

Les audiences du procès du leader du parti Pastef se suivent et se ressemblent. A chaque fois que Ousmane Sonko est appelé à déférer à une convocation devant la Justice, les autorités ne lésinent pas sur les moyens sécuritaires. Hier encore, c’est un imposant cordon sécuritaire qui a été mis en place aux alentours et à l’intérieur du Palais de justice de Dakar.

Toutes les grandes artères qui mènent au Temple de Thémis ont été prises d’assaut de bonne heure par les Forces de l’ordre, armées jusqu’aux dents. Mais, malgré ce dispositif mis en place, les manifestants n’ont pas mis trop de temps pour commencer les échauffourées. Les hommes de tenue postés devant la route qui mène à la gare routière Pertersen et qui jouxte le Service de l’hygiène sont les premiers à ouvrir les hostilités. Tout est parti de l’immobilisation du véhicule du leader du parti Pastef par les Forces  de l’ordre quand Ousmane Sonko a manifesté sa volonté de passer par l’Université de Dakar et non par la Corniche, l’itinéraire qu’elles lui ont tracé.

Quand les jeunes manifestants ont appris à travers les ondes des radios que Ousmane Sonko a été sorti manu militari de son véhicule, ils ont commencé à s’avancer vers le Palais de justice pour lequel le leader du parti Pastef était en partance pour déférer à sa convocation du juge correctionnel, suite à la plainte du ministre du Touris­me, Mame Mba­ye Niang, pour «diffamation».

Les éléments du Gmi ne sont pas fait prier pour briser cet élan des jeunes manifestants en balançant des grenades lacrymogènes. C’est la débandade, le sauve-qui-peut. Des cris de détresse fusaient de partout.

Les tenanciers de certains magasins baissent leurs ri­deaux et ceux qui avaient étalé leurs marchandises à même le sol ont vite fait de les ramasser. «Fuyez, fermez les magasins», alerte une bonne volonté.

Sur l’avenue Blaise Diagne, des jeunes ont barricadé la route en mobilisant des bus de Dakar Dem Dikk et en obligeant les passagers à descendre. Pour ces faits qui se sont déroulés à hauteur de Per­tersen, les Forces de sécurité sont vite intervenues en lançant des grenades lacrymogènes pour disperser les jeunes manifestants. Mais leur intervention n’a pas empêché les manifestants de brûler deux bus de cette société de transport public. Comme une contagion, les choses ont dégénéré partout dans les rues de la capitale. C’est l’intifada entre Forces de l’ordre et manifestants, qui brûlent des pneus et paralysent ainsi la circulation en scandant le nom de Ousmane Sonko. Ces combats de rue n’ont baissé d’intensité que seulement après le renvoi du procès au 30 mars prochain.
Par Justin GOMIS – justin@leqotidien.sn

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