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Violence contre la presse : La colère atteint une Cap

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Violence contre la presse : La colère atteint une Cap

Ce mercredi, une camerawoman et un journaliste de l’Agence française de presse (Afp) ont fait les frais des violences qui visent les membres de la presse durant les manifestations de ces derniers jours. Une situation qui fait réagir la Coordination des associations de presse (Cap) et l’Association de la presse étrangère au Sénégal (Apes).

Par Mame Woury THIOUBOU – Une camerawoman renversée par une voiture alors qu’elle cherchait à échapper à une charge de la gendarmerie, un correspondant de l’Agence France presse (Afp) brutalisé, roué de coups et embarqué dans le fourgon de la police. Ces deux évènements ont eu lieu ce mercredi 29 mars. Mais ils viennent s’ajouter à une liste déjà longue de violences exercées par les Forces de défense contre les journalistes lors des manifestations de ces derniers mois. La Coordination des associations de presse (Cap) en a fait le constat. «Depuis quelques jours, les professionnels des médias sénégalais font l’objet d’une violence inouïe de la part des Forces de défense et de sécurité», dénonce l’organisation dans un communiqué de presse. «La Cap s’indigne et s’inquiète de la récurrence des agressions contre les représentants des médias sur le terrain», dénonce-t-elle en pointant un doigt accusateur sur les Forces de défense et de sécurité. «Il n’est pas acceptable que ceux qui doivent protéger et veiller à̀ la sécurité des professionnels des médias, qui sont tenus d’exécuter des dispositions constitutionnelles, no­tamment le droit au public à une information juste et plurielle, s’érigent en agresseurs de façon gratuite et habituelle», souligne l’organisation qui fédère différentes associations des médias. «Dans un contexte de surchauffe, la Cap a mis en place un dispositif de veille afin de s’assurer d’une couverture professionnelle des évènements, mais aussi de l’intégrité physique des professionnels des médias engagés sur le terrain. Elle invite les consœurs et confrères à rester chevillés aux principes fondamentaux qui régentent notre métier», indique le communiqué. Il faut dire que ces violences contre les médias interviennent à un moment où les autorités et associations professionnelles du secteur sont engagées dans la mise en place de conditions d’exercice d’une presse professionnelle, libre et responsable, avec tout ce que cela implique. Le communiqué de la Cap se réfère à l’établissement de la Carte nationale de presse, au renforcement du Conseil pour le respect de l’éthique et de la déontologie (Cored) et aussi à la tenue prochaine des Assises nationales.
L’Apes condamne ces violences
L’Association de la presse étrangère au Sénégal (Apes) a également manifesté son indignation face au traitement qui a été fait à un de ses membres. «L’Apes condamne fermement cette violence gratuite et inouïe que rien ne peut justifier contre le journaliste, d’autant plus qu’il n’a pas provoqué, en plus il était facilement identifiable et reconnaissable comme journaliste», souligne l’association qui exprime sa totale solidarité et son soutien sans faille à l’équipe du bureau Afp Dakar.
mamewoury@lequotidien.sn

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