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Ziguinchor – Développement territorial : De l’information désagrégée pour faciliter la planification

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L’Agence de développement local (Adl) a animé un atelier de partage des résultats et de lancement officiel de la phase d’extension de l’Observatoire national de décentralisation et du développement local. L’enjeu est de mettre à la disposition des collectivités territoriales, des informations désagrégées afin de mieux planifier le développement au niveau local.

Par Khady SONKO – Pour une bonne gestion des collectivités territoriales, l’information désagrégée reste un instrument stratégique. Cette information territoriale constitue, selon le Directeur général de l’Agence de développement local (Adl), une ressource stratégique pour la gestion des collectivités territoriales et la formulation de stratégies de développement adaptées aux réalités locales. «Sa maîtrise dans le cadre de l’Acte III de la décentralisation apparaît à la fois comme un défi à relever dans l’optique d’une territorialisation avisée des politiques publiques et un enjeu majeur pour le pouvoir central et les collectivités territoriales», a déclaré Abdoulaye Ndao, Directeur général de l’Adl. Il s’exprimait hier à l’atelier de partage des résultats et de lancement officiel de la phase d’extension de l’Observatoire national de décentralisation et du développement local suite à une phase-pilote de cinq ans dans les trois régions du Pôle Casamance. «L’information territoriale permet aux autorités locales de disposer d’instruments de pilotage et d’outils d’aide à la décision en vue de jouer leur rôle de leadership dans la planification et la mise en œuvre de leurs projets et programmes prioritaires d’investissement», a dit l’adjoint au Gouverneur de Ziguinchor, qui a présidé l’atelier. A en croire Sidi Guissé Diongue, avec le manque d’informations désagrégées et fiables, l’absence d’indicateurs pertinents devant renseigner les autorités locales sur la nature et l’ampleur de leurs attentes et besoins, les collectivités territoriales éprouvent d’énormes difficultés à planifier et à exécuter convenablement leurs projets de développement. A cela s’ajoute la faible capacité technique de la plupart des agents du personnel administratif des collectivités territoriales. «La problématique de la maîtrise de l’information territoriale est d’autant plus complexe que le diagnostic des lieux a fait état de quelques contraintes conjoncturelles, notamment la multiplicité d’initiatives et d’outils de maîtrise de l’information territoriale pour répondre véritablement aux préoccupations des secteurs territoriaux, le manque de synergie et d’intégration entre les différents outils et les intervenants provoquant ainsi des redondances et duplications», a dit l’adjoint au Gou­ver­neur.

L’Observatoire national de la décentralisation et du développement local vient corriger tous ces manquements. Cet instrument est, entre autres, une plateforme d’échanges, de consultation, de surveillance et de réflexion multi-acteurs et multi-niveaux mise en place depuis septembre 2015 dans le Pôle Casamance. Pour son opérationnalisation, l’Adl a doté les services d’appui au développement local, d’ordinateurs et de motocyclettes afin de mieux assurer la supervision des activités de terrain. Dans le même cadre, plus de 300 acteurs territoriaux, composés d’élus locaux, de secrétaires municipaux, de services techniques déconcentrés ainsi que de la Société civile, des projets et programmes, ont été formés sur les fonctionnalités de la plateforme et les outils de maîtrise de l’information territoriale. L’atelier a été aussi un cadre pour le lancement officiel pour sa phase d’extension dans les autres régions du pays comme Kédougou, Tambacounda, Kao­lack, Fatick et Kaffrine. «Nous avons besoin qu’ensemble au niveau national que l’information disponible soit une information réelle parce que jusque-là, nous avons des informations qui ne sont pas désagrégées, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, l’Eds, que nous appuyons mais qui reste au niveau régional et qui ne permet pas d’avoir une information localisée, désagrégée et qui rend compte réellement des besoins effectifs des populations jusqu’au niveau communal, au niveau le plus loin possible», a soutenu Yves Olivier Kassoka chef du bureau zone sud, sud-est de l’Unicef, représentant des partenaires techniques et financiers.
ksonko@lequotidien.sn

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