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Coupure de signaux, attaques des médias, violation de liberté de presse : la CAP dénonce vigoureusement ces violations

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La Presse du Sénégal regroupées au sein de la CAP (Coordination des Associations de Presse), analysant la situation de l’exercice de notre mission d’informer, à l’aune de cette affaire dite  »Sonko », a constaté et dénoncé vigoureusement les violations de la liberté de la presse. Il s’agit, selon elle, de « violations flagrantes » de la liberté de presse qui constituent autant de balafres infligées à notre démocratie.

Face la presse, la Cap a d’abord souligné les menaces dont des confrères ont été victimes. Depuis l’éclatement de cette affaire le 3 février, la Presse a été prise à partie parfois sciemment, et des menaces assumées adressées aux journalistes. Du directeur de Publication du quotidien les Echos, à la fondatrice de la chaine privée 7Tv, en passant par les journalistes de la RTS et de la chaine d’information en ligne Actu221, les journalistes ont été pointés du doigt.

Selon la CAP, « ces menaces généralement exprimées via les réseaux sociaux ou les messages privés, vont jusqu’à indiquer des lieux de résidence de journalistes.

En plus, il y a eu la violation du droit d’informer. Le 26 février, pour la première fois dans l’histoire politique récente du Sénégal, une levée de l’immunité parlementaire d’un député du peuple s’est faite sans la présence des médias, interdits d’accès à la plénière de l’assemblée nationale.

« La violation est d’autant flagrante que bien que l’accès à l’hémicycle est réglementé pour des raisons sanitaires depuis le mois de décembre, ce jour-là, le huis clos concernait non seulement la présence physique des journalistes et techniciens, mais également la transmission des débats en direct », a dit la CAP. Pour qui, « la volonté des autorités de l’assemblée nationale de tenir la presse à l’écart, était manifeste alors qu’un simple signal sonore au moins si le visuel n’était pas possible, aurait pu être mis à la disposition des reporters ».

La coordination a évoquée l’agression l’agression ordonnée par le Préfet de Dakar, se signalant par un excès de zèle, et a ordonné de vive voix que les journalistes soient gazés. Les consœurs et confrères couvraient la caravane d’Ousmane Sonko en direction du tribunal de Dakar.

Dans la foulée, cette journée du 3 mars a vu quatre caméramen victimes de projectiles aussi bien des manifestants que des forces de l’ordre. Deux d’entre eux ont reçu des projectiles aux jambes alors que les deux autres ont fait la furie de manifestants qui les ont agressés avec des pierres leur causant des blessures. Le lendemain 4 mars, un autre reporter d’images a été blessé au visage au niveau de l’Université Cheikh Anta Diop, autre foyer de tension.
Coupure de signaux

En plus, le 3 mars dans un communiqué le CNRA, organe de régulation a menacé de couper le signal de trois télévisions privées. Le 4 mars, rappelle la CAP, l’organe de régulation a mis à exécution ses menaces contre deux chaines privées Walf Tv et Sen Tv, jusqu’ici sans même une notification officielle. Ce qui est un minimum en de telles circonstances.

Sans oublier l’attaque contre le groupe GFM à Dakar et dans les régions. Le 5 mars, la nuit, alors que les lieux étaient occupés, les médias privés l’Observateur et la Rfm à Dakar, ainsi que le quotidien national le Soleil, ont été la cible de groupes d’agresseurs qui ont mis le feu à des véhicules de journalistes, et jeté des cocktails molotov en vue de provoquer des incendies.

Pour la CAP, il s’agit là « d’une tentative de meurtre sur des journalistes et techniciens dans l’exercice de leur fonction ».

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