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Elévage – Recensement national du cheptel : Top chrono lancé

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Elévage – Recensement national du cheptel : Top chrono lancé

 Le Recensement national de l’élevage a démarré hier, sur toute l’étendue du territoire national. Ce Rne, qui se poursuivra jusqu’au 14 mai 2023, a pour objectif général d’améliorer les connaissances sur l’élevage, pour une meilleure formulation des politiques et un meilleur pilotage des projets et initiatives de développement du secteur.

aPar Alioune CISS (Correspondant) – Les agents désignés pour le Recensement national de l’élevage (Rne) ont environ trois semaines pour boucler les opérations de dénombrement du cheptel. Et pour permettre à ces derniers de mener à bien cette mission, des agents du ministère de l’Elevage et des productions animales  sillonnent le pays pour sensibiliser les éleveurs sur les enjeux de ce premier recensement du bétail au Sénégal. Ousseynou Dia de la cellule étude, planification et suivi-évaluation au ministère de l’Elevage, qui a rencontré les éleveurs du département de Mbour, indique qu’à travers cette tournée de sensibilisation et d’information des Organisa-tions professionnelles  de l’élevage (Ope), la tutelle veut que les éleveurs s’impliquent. «Nous voulons surtout qu’ils comprennent l’importance du recensement, mais aussi qu’ils puissent se l’approprier, afin que le travail puisse se faire dans les meilleures conditions. En fait,  le recensement de l’élevage permettra de mieux orienter la stratégie destinée à l’économie d’élevage, mais aussi à l’économie nationale. Donc c’est très important pour qu’au final, qu’on puisse aboutir à la sécurité alimentaire», a déclaré Ousseynou Dia. Il souligne qu’aucun recensement n’est facile, surtout avec les nombreux préjugés qui habitent certains acteurs. «Nous avons pris les dispositions qu’il faut. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous sommes là.  Parce que tout commence par une sensibilisation et une information. C’est pour cela que nous sommes en train de sillonner les départements phare, les plus représentatifs de l’élevage au Sénégal», assure M. Dia. A l’en croire, ce recensement présente plusieurs intérêts, car il permettra au gouvernement du Sénégal de bien orienter les stratégies, de mieux optimiser les ressources dédiées au secteur pour aboutir à une sécurité alimentaire. Ainsi exhorte-t-il les acteurs à se défaire de certains préjugés  qui consistent à ne pas vouloir faire compter son bétail.

Dans un document, le bureau central du Rne rappelle que «le cheptel constitue la sécurité sociale et le principal élément du patrimoine des éleveurs, pour ne pas dire l’assurance vie des communautés pastorales. Selon les statistiques disponibles, 3 millions de personnes, soit 25% de la population, pratiquent l’élevage (Pnde 2011). On dénombre 3, 379 millions de bovins, 5, 887 millions d’ovins, 5, 038 millions de caprins, 534 000 équins, 456 000 asins, 375 000 porcins, 5 000 camelins et 44 millions de volailles. La valeur marchande de ce cheptel est estimée à 850 milliards de francs Cfa dont 585 milliards pour les seuls ruminants». Mais en réalité, renseigne-t-on, «l’insuffisance de données fiables constitue une contrainte pour démontrer son importance dans l’économie. Les statistiques en vigueur reposent essentiellement sur des estimations. Et c’est la raison première qui a poussé le Mepa à nouer, en 2020, une Convention cadre avec l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). L’une des activités phare de cette Convention est le premier Recensement national de l’élevage (Rne) inscrit dans les activités du Programme de compétitivité de l’agriculture et de l’élevage (Pcae), financé par l’Etat du Sénégal, la Banque mondiale (Bm) et le Fonds international pour le développement agricole (Fida)». L’opération se poursuivra jusqu’au 14 mai 2023. Et le Secrétaire général du Syndicat unique des éleveurs du Sénégal (Sues) et ses camarades ont pris l’engagement de ne ménager aucun effort pour la réussite de ce Rne. «Aujourd’hui, les éleveurs ont hâte de participer au recensement. Car ils connaissent son importance. La répartition de l’aliment de bétail pose problème, parce qu’on ne sait pas quel département compte le plus de bétail. Ce n’est pas bon et c’est un désordre total. On veut dépasser ce genre de situation. Jadis le berger  n’aimait pas qu’on compte son bétail, parce qu’on lui menait la vie dure avec le paiement de taxes. Il y avait la présence des colons qui torturaient les éleveurs avec les impôts et c’est pourquoi les bergers ont commencé à se cacher et à refuser qu’on compte leur bétail», a dit Aliou Dia.  Se félicitant de l’implication des acteurs, il rappelle que «depuis l’indépendance,  il n’y a jamais eu de recensement dans le secteur de l’Elevage. Ceci a toujours constitué un problème pour les  éleveurs, ensuite l’Etat ne connaît pas le nombre de bétail au Sénégal, alors qu’il est en train de mettre en place une stratégie pour arriver à une sécurité alimentaire».
abciss@lequotidien.sn

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