Home Actualités Environnement – Mise en œuvre : La loi sur les sachets plastiques «humanisée»

Environnement – Mise en œuvre : La loi sur les sachets plastiques «humanisée»

0
Environnement – Mise en œuvre : La loi sur les sachets plastiques «humanisée»

L’interdiction des sachets plastiques est toujours en vigueur, mais le ministre Alioune Ndoye explique que l’application de la loi a été «humanisée» en tenant compte des investissements opérés par certains enfants du terroir.

Par Amadou MBODJI –  La loi sur l’interdiction des sachets plastiques au Sénégal est entrée en vigueur depuis déjà quelques années de cela. Mais son application connaît encore des limites telles qu’une question a été adressée dans ce sens à Alioune Ndoye. Le ministre de l’Environnement et du développement durable a déclaré entendre que ses limites relèvent d’une volonté de faire montre d’un certain humanisme avant d’appliquer la loi dans toute sa vigueur. «Cette loi est là, elle est en vigueur. C’est une loi de la République qui s’impose à tout le monde. Il y a eu des plages de tolérance pour permettre à certains qui avaient investi beaucoup de milliards de pouvoir se reconvertir», a indiqué le ministre lors de la Revue annuelle conjointe (Rac) 2023 du ministère de l’Environ­nement et du développement durable qu’il présidait à l’hôtel Savana.

S’agissant des effets de la loi, M. Ndoye va expliquer : «Aujourd’hui, vous n’importez pas certains plastiques au Sénégal, il y a certains granulats qui sont autorisés, qui ne sont pas interdits par la loi. Mais il y a des plastiques que vous n’importez plus. Main­tenant, il y a une démarche un peu plus souple du département pour permettre ce qu’on appelle les reconversions parce qu’il y avait quand même des industries sur place, mises en place par des Sénégalais, avec beaucoup d’investissements et beaucoup de personnes em­bauchées.» Cela n’empêche pas le ministre d’insister : «Mais aujourd’hui, cette politique sera davantage renforcée», en soulignant que «la Direction de l’environnement et les établissements classés du fait des descentes, énormément de choses sont saisies, brûlées ou détruites suivant les règles».

Sur la revue annuelle con­jointe du ministère de l’En­vironnement et du développement durable, le ministre Alioune Ndoye s’est montré satisfait. «On peut considérer que techniquement on a un taux de réalisation de 80%. L’écart porte principalement sur les projets dont les financements sont extérieurs, donc avec des difficultés de mobilisation de ces financements, ce qui explique peut-être cet écart-là. Sinon, au niveau financier, ce sont des réalisations de plus de 85%. Et là également, ce sont des ressources internes, souvent les programmes financés par ressources internes, vous verrez des taux de réalisation qui sont à 100% ou bien qui les avoisinent. Voilà globalement ce qui résume cette revue.»  Parlant des défis qui restent à relever, le ministre Alioune Ndoye de souligner que c’est de permettre «aux Sénégalais de pouvoir vivre dans la stabilité, le développement économique, donc un cadre de vie décent et de protéger tout ce qui est environnement, protéger la faune, la flore, nos ressources naturelles. Les phénomènes sont là, il faut lutter contre». Le ministre qui soutient que son ministère a connu un soutien accru pour passer quasiment de 37 milliards à 44 milliards environ.
ambodji@lequotidien.sn

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here