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Lutte contre les violences basées sur le genre : Les femmes invitent les hommes à s’impliquer – Lequotidien

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Lutte contre les violences basées sur le genre : Les femmes invitent les hommes à s’impliquer – Lequotidien

Les femmes se sentent seules dans le combat contre la violence dont elles sont victimes. C’est pourquoi elles appellent la gent masculine à s’impliquer davantage pour les soutenir dans cette lutte. Mme Astou Diouf Guèye, Directrice nationale de l’équité et de l’égalité des genres, est convaincue que ce combat ne peut se gagner sans les hommes. «Nous avons compris que nous avons besoin des hommes pour régler ce problème, ce phénomène», a-t-elle fait savoir. Mme Guèye s’exprimait lors de l’évaluation à mi-parcours de la Stratégie nationale pour l’équité et le genre (Sneeg 2) tenue hier. Lors de cette rencontre, des questions ont été posées. Promptes à monter au créneau pour dénoncer les violences dont elles estiment souffrir en faisant porter la responsabilité aux hommes, les femmes sont-elles exemptes de reproche ? A-t-on cherché à situer le degré d’implication des femmes dans cette violence ? Mme Astou Diouf Guèye a répondu : «Ce que je peux vous dire à ce niveau, quelle que soit la source de la violence, elle ne se justifie pas. Elle n’est pas acceptable, ni tolérable ! C’est pour cela qu’il faut être conscient que la violence peut venir de tous les côtés, la femme peut être auteure de violence, tout comme l’homme. Nous savons que ce sont les femmes et les enfants qui sont les plus affectés par le phénomène de la violence. C’est pourquoi nous avons emprunté l’expression violences basées sur le genre, qui nous permet d’aborder les violences faites aux femmes et aux enfants, mais aussi celles faites aux hommes.»

Indiquant que les femmes constituent la majorité des victimes de violence, Mme Astou Diouf Guèye recommande de miser sur la sensibilisation, qui devrait être inscrite dans la continuité. «Je pense que c’est un travail continuel, nous ne cessons de le faire à travers les espaces dédiés, mais aussi à travers les canaux médiatiques pour également amener les femmes à développer des réflexes. Il y a violence là où il n’y a pas de dialogue, de tolérance. Donc tant qu’il n’y a pas d’apaisement, nous ne pouvons prétendre à une paix viable. Nous l’avons si bien compris que nous misons sur les deux leviers pour sensibiliser», ajoute-t-elle.
Venu représenter Dr Fatou Diané Guèye, ministre de la Femme, Mame Mor Diouf, Secrétaire général dudit ministère, soutient que «l’exercice d’évaluation en cours de la Sneeg 2 résulte d’une directive du président de la République pour que cette évaluation soit faite». De même, il permet de réaffirmer l’attention du chef de l’Etat par rapport à «sa vision d’une société solidaire et émergente où les hommes et les femmes auront les mêmes chances de participer au développement et de jouir des fruits de sa croissance». Il en a profité pour s’exprimer sur le «genre», qui se révèle être un concept «controversé» aux yeux de l’opinion. Il a ainsi rassuré en soutenant que c’est une notion qui «intègre et épouse parfaitement nos réalités socio-culturelles».  «Le genre, c’est à la fois les hommes et les femmes. Et ensemble, nous devons continuer à combattre et lutter pour le respect des droits des femmes et des filles, sans aucune forme de discrimination», estime le Sg du ministre de la Femme.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn

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