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Me Henri Valentin Blaise Gomis : «Macky Sall n’a pas droit au troisième mandat»

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Me Henri Valentin Blaise Gomis : «Macky Sall n’a pas droit au troisième mandat»

«Le mandat acquis par le Président Macky Sall en 2019 est le second et dernier mandat !» Cette sentence est de Me Henri Valentin Blaise Gomis, avocat à la Cour, inscrit au barreau de Dakar, qui
estime que la question sur la participation ou non du Président Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024 a été vidée depuis belle lurette par la Constitution.
Pour étayer son argumentaire, la robe noire assure que l’actuelle Constitution avait déjà réglé la question du nombre de mandats qui était limité à deux. Dans la mesure où l’article 27 du Titre III
dispose que «la durée du mandat du président de la République est de 5 ans. Le mandat est renouvelable une seule fois». Cet article modifié nouvellement par l’article 1er de la loi constitutionnelle n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution confirme que «la durée du mandat du président de la République est de 5 ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs».
Selon le premier secrétaire de conférence, à la lecture de l’article modifié, on peut allégrement constater qu’en plus de la durée du mandat, le Président Macky Sall, pour en finir avec les problèmes que la candidature de Wade en 2012 avait engendrés, y a ajouté la clause «nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs», afin de limiter le nombre de mandats. Il en déduit alors que le mandat de Macky Sall acquis en 2012 fait partie du décompte. Et en cela, il s’agit du premier mandat qu’il a exercé.
Celui acquis en 2019 étant en conséquence son second et dernier mandat. Poursuivant, l’avocat révèle que le Président Sall sait qu’il ne peut se présenter en 2024, pour l’avoir dit urbi et orbi
à travers tous les médias du monde, dans les institutions mondiales, internationales, régionales et sous-régionales et même à travers un livre programme «Le Sénégal au cœur» pour l’élection de 2019.
Rappelant en outre que c’est la même Constitution de 2001 qui nous régit encore, Me Gomis qualifie ceux qui défendent la thèse du 3ème mandat d’« amnésiques politiques et de boulimiques alimentaires politiques». Il estime que ce « sont ces sous-fifres, ces larbins et autres prébendiers qui finissent pour tromper le peuple souverain qui leur a permis d’être là où ils sont». Pour lui, il
n’y avait aucune raison en 2016 de mettre une clause transitoire quelconque portant sur le nombre de mandats. Par conséquent, poursuit-il, «ceux qui disent qu’il faut reconduire ou qu’il ne faut pas changer une équipe qui gagne sont des simplets, car il n’a jamais été question dans le contrat social qui lie le peuple au Président de continuer en cas de bonnes réalisations, mais de partir au bout de deux mandats. Senghor est parti, Diouf est parti, Wade est parti malgré toutes leurs réalisations. Macky Sall doit partir et partir pour que quelqu’un d’autre vienne à son tour faire sa part et ainsi de suite.
Il est d’adage que les Institutions demeurent, mais les hommes passent». Me Gomis qui déclare faire une démonstration juridique et scientifique sur la durée du mandat et le nombre de mandats signale que c’est le Président Abdoulaye Wade qui, pour la première fois dans l’histoire politique et démocratique de la nation, a introduit la limitation de mandats présidentiels. Pour lui, le mandat présidentiel ne doit point être un mandat «illimix».
Mais la clarification apportée par le Président Macky Sall lors de la réforme constitutionnelle de
2016 permet, à ses yeux, au peuple non juriste et/ou non constitutionnaliste de comprendre la problématique «de la durée» et «du nombre» de mandats qui sont deux notions différentes. «Or, la limitation de mandats dont il est question en ce moment au Sénégal concerne le nombre de mandats et non la durée», souligne Me Henri Valentin Blaise Gomis.

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