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Renforcement de la productivité et de la résilience des systèmes pastoraux au Sahel : La Banque mondiale approuve un nouveau financement de 375 millions de dollars

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Les efforts pour renforcer la productivité et la résilience des systèmes pastoraux au Sahel vont bénéficier d’un nouveau financement de 375 millions de dollars de l’Association internationale pour le développement (Ida), approuvé hier par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale afin d’accompagner le déploiement de la phase 2 du projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (Praps-2).
La Banque mondiale va mobiliser un nouveau financement de 375 millions de dollars en faveur de la productivité et la résilience des systèmes pastoraux au Sahel. C’est ce que un communiqué de l’institution financière internationale qui soutient que ce financement a été approuvé hier par le Conseil des administrateurs de la Bm. Selon le document, véritables moteurs de la croissance, les systèmes pastoraux font vivre plus de 20 millions de personnes au Sahel. En ce sens, il indique que la nouvelle phase du projet, qui concerne le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, permettra d’améliorer la résilience des éleveurs et des agropasteurs dans des zones ciblées.

Aussi, note-t-il, fort du succès de la première phase du projet, le Praps-2 poursuivra les investissements destinés à renforcer les systèmes de santé animale, améliorer l’accès aux ressources naturelles et leur gouvernance (y compris à travers la création de nouvelles zones de pâture et de points d’eau), favoriser des déplacements pacifiques locaux et transnationaux le long des axes de transhumance et accroître les revenus. Il confortera également les capacités de gouvernance du secteur dans les institutions nationales et régionales et chez les principales parties prenantes, poursuit le communiqué.

Le nouveau projet, ajoute le document, qui «devrait élever nombre de ses bénéficiaires directs à 13 millions de personnes environ, y compris des jeunes, dont au moins 30 % de femmes », contribuera aux réponses ciblées pour faire face aux difficultés liées à l’amélioration des chaînes de valeur de l’élevage, la facilitation du commerce de bétail, le soutien à l’intégration des marchés régionaux et la poursuite du développement des infrastructures de marché stratégiques le long des axes commerciaux.

« L’inclusion socioéconomique des femmes et des jeunes dans tous les programmes de développement destinés à la région du Sahel est cruciale, indique Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad. Qui soutient que le projet Praps-2 va y contribuer en renforçant les interventions destinées aux femmes et aux jeunes vulnérables dans les ménages vivant du pastoralisme, en améliorant leur accès à des formations, y compris pour assurer leur alphabétisation fonctionnelle, numérique et financière et renforcer leurs compétences commerciales. Il financera, selon elle, des activités rémunératrices pour soutenir les initiatives de travail indépendant et améliorer l’accès aux registres sociaux et d’état civil, répondant ainsi à une demande forte des organisations pastorales de la région du Sahel.

Malgré les efforts constants des gouvernements et de leurs partenaires, relève le texte dans la foulée, l’insécurité alimentaire et la malnutrition continuent de sévir au Sahel et les systèmes d’élevage pastoral font partie, parmi d’autres leviers, des solutions cruciales pour y remédier, tout en contribuant à l’entretien de vastes pans d’un territoire fragile dans ces régions arides et semi-arides. « Les interventions qui s’attachent à développer les aliments d’origine animale et à améliorer les revenus, surtout pour les plus vulnérables, peuvent fortement contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et les résultats nutritionnels », souligne Simeon Ehui, directeur régional pour le développement durable en Afrique à la Banque mondiale.

« Le pastoralisme offre beaucoup d’atouts pour développer le commerce intra-régional de produits animaliers, avec de véritables perspectives d’intégration régionale, explique, pour sa part, Deborah Wetzel, directrice de l’intégration régionale en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord à la Banque mondiale. Pour elle, « l’interdépendance entre, les pays du Sahel qui détiennent un avantage comparatif dans l’offre de bétail et de produits d’élevage issus du pastoralisme, et les pays du littoral qui fournissent du fourrage pendant certaines périodes de l’année et constituent des débouchés commerciaux importants, resserre les liens entre les habitants, les sociétés et les économies.

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