Accueil Actualités Trafic de bois de vène : 300.000 tonnes exportées depuis l’arrivée de...

Trafic de bois de vène : 300.000 tonnes exportées depuis l’arrivée de Barrow ; le ministre de l’environnement Gambien mouillé (BBC)

0

Le pillage des forêts casamançaises par les Chinois en complicité avec les exploitants sénégalais et les autorités gambiennes, avait déjà fait l’objet d’une dénonciation par Haïdar El Ali, écologiste et patron de Océanium. « Au quotidien, sur le terrain, nous voyons des centaines de charrettes et de voitures qui traversent avec des autorisations bidons et qui pillent la forêt », avait-il regretté et c’était en 2016.  Quatre années après, c’est un reportage de la BBC (Africa Eye) qui montre l’ampleur du trafic du bois de rose en provenance du Sénégal par la Gambie, malgré qu’il soit protégé par un accord international de conservation. En effet, 300 000 tonnes de bois de rose ont été exportées vers la Chine depuis l’arrivée au pouvoir d’Adama Barrow en 2017. Alors que la Gambie elle a déjà épuisé ses propres réserves de ce bois précieux et rare, il y a des années. Dans l’enquête qui a lieu aux frontières entre le Sénégal et la Gambie longue de 170 kilomètres, plusieurs dépôts de bois de rose ont été identifiés, douze au total. 
Des dépôts se trouvent tous en territoire Gambien révèle ainsi l’enquête et « qui sont toujours actifs depuis l’arrivée du Président Adama Barrow au pouvoir en 2017. Ce qui fait que l’exportation du bois de rose constitue selon toujours la même source, « la moitié des exportations totales du pays, soit 10% de son PIB ».  La Gambie étant l’un des « cinq premiers exportateurs de bois de rose du monde ». 
La carte filmée par les satellites montre plus de 10.000 hectares coupé pour 30.000 restants. 
Les responsabilités sont à la fois gambiennes et sénégalaises. Comme le montre le reportage, les autorités gambiennes délivrent un quitus pour dire que ce bois est gambien et l’exportent « légalement » alors que ce bois vient « du sang de notre forêt ». Le ministre de l’environnement actuel de la Gambie, Lamin Dibba, a été cité dans l’enquête comme étant complice de ces voies de faits. 
Lors d’une visite du ministre de l’environnement et du développement durable en Gambie au mois de Décembre dernier, la République sœur avait annoncé l’interdiction désormais de l’exportation de bois à partir de son territoire. Une mesure salutaire, s’était réjoui le ministre sénégalais de l’environnement et du développement durable Abdou Karim Sall qui « permettra de faciliter la lutte engagée contre le trafic de bois », avait-il dit. 
 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici