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«We on» à Onomo Hôtel : Fred Ebami et Audrey d’Erneville valorisent la culture dakaroise

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«We on» à Onomo Hôtel : Fred Ebami et Audrey d’Erneville valorisent la culture dakaroise

L’Hôtel Onomo accueille présentement une exposition intitulée «We on». A l’initiative du groupe Onomo et du directeur de l’hôtel, Amadou Diagne, l’exposition, composée d’œuvres de l’artiste pop art franco-camerounais, Fred Ebami, et celle de Audrey d’Erneville, artiste et directrice artistique, vivant entre Dakar et Los Angeles, reflète la culture locale dakaroise. L’exposition est visible jusqu’au 21 janvier prochain.

Par Ousmane SOW – Taxi, cars rapides, le Monument de la Renaissance africaine, ngurbann, soup kandia, yeel soup, une partie fashion, …Bref, dans l’exposition qui réunit Fred Ebami et Audrey d’Erneville et qui se tient actuellement à l’Hôtel Onomo de Dakar, on retrouve différentes références avec des typographies regroupées par thèmes pour représenter de manière générale, la culture locale dakaroise dans tous ses aspects. Intitulée We on, cette exposition est la rencontre entre analogie et digital, symbole et réalité, son et lumière, statique et dynamique. Les deux artistes aux univers esthétiques similaires, se complètent assez bien. L’un dans l’autre, leurs deux mondes se fusionne et ils veulent en faire une belle opportunité. Fred Ebami, considéré comme l’un des seuls artistes pop art d’origine africaine répertorié dans le monde, travaille à partir de photos et de dessins qu’il retravaille à l’ordinateur, son principal outil. Il joue avec le slogan pour animer sa vision du monde, une image pour véhiculer un message, des couleurs vives pour attirer le regard et éveiller les sens. Passionné d’affiches et de lithographies, ses œuvres pourraient s’apparenter à des publicités. Depuis sa première participation à la Biennale de Dakar dans le «off» en 2012, puis en 2016 dans le «in», l’artiste ne cesse de montrer son amour pour le Sénégal. «C’est le Sénégal qui m’a ouvert les portes avant mon pays le Cameroun», nous a confié l’artiste qui a été nommé parmi les artistes africains les plus influents de 2018 par le Magazine Tropics en Afrique du Sud.

«Le Sénégal est un berceau culturel et artistique»
Dans cette exposition, il transforme en pièce super héroïque, le Monument de la Renaissance africaine. «Ce tableau est mon préféré parce que j’avais envie de montrer la grandeur et l’amour que j’ai pour Dakar. Et du coup, je me suis dit que mon univers, c’est la réalité et je vais prendre cette pièce iconique qui est le Monument de la Renaissance africaine et je vais lui donner cet aspect de grandeur», explique-t-il tout en professant sa fascination pour la culture locale dakaroise. Son travail, révèle-t-il, est basé sur la société, sur ces choses qui sont iconiques comme le car rapide à Dakar. «Le car rapide à Dakar, c’est quelque chose qu’on voit tous les jours et qu’on n’imagine pas. Mais c’est une œuvre d’art. Et l’icône de Dakar, c’est le car rapide. Donc je ré-imagine le car rapide comme une affiche de film, très électrique avec les couleurs», renseigne-t-il. Sans arrogance, il avoue que cette exposition n’a jamais été faite et vue avant au Sénégal. «Le Sénégal est un berceau culturel et artistique. Et je pense qu’en tant qu’artiste, tu ne peux aller ailleurs sans être passé par Dakar. Il y a à Dakar, une atmosphère, une énergie, des gens qui sont intéressants», dit-il. Dans cette série, sont représentés aussi les tirailleurs sénégalais. Une façon pour lui de leur rendre hommage, de continuer à raconter cette histoire à la génération qui va venir. Les toiles de grands noms de la culture sénégalaise comme Youssou Ndour, Léopold Sédar Sen­ghor…côtoient les installations.

Une culture dynamique
De l’autre côté, Audrey d’Erneville, artiste et directrice artistique, vivant actuellement entre Dakar et Los Angeles, s’efforce de créer une œuvre aussi riche et colorée que son bagage culturel. Créatrice aux multiples facettes, elle s’est toujours inspirée de sa culture sénégalaise : les cars rapides, les enseignes des salons de coiffure, les textiles, les couleurs de la ville…Et c’est une envie, d’après elle, de créer une sorte de pop art sénégalais qui l’a lancée dans le monde de l’art. «J’aime beaucoup représenter la culture sénégalaise. Je trouve que c’est une culture dynamique. Et donc parfois je me représente moi-même», dira-t-elle. Sa formation en graphisme se reflète dans la typographie et la mise en page de ses peintures. Dans son travail, elle explore plusieurs sujets qui lui tiennent à cœur tels que la place et la force des femmes africaines, l’histoire et la culture sénégalaises, toujours avec une touche nostalgique. «J’ai envie de faire partager à la population et leur faire comprendre qu’on a une superbe belle culture qu’on pourrait apprécier plus», a-t-elle fait savoir.

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