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Echauffourées à la Gare routière de Thiès : Trois grévistes interpellés par la police

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Echauffourées à la Gare routière de Thiès : Trois grévistes interpellés par la police

Après Dakar où une dizaine de personnes ont été arrêtés , les actes de vandalisme se propagent dans d’autres villes. Des échauffourées ont éclaté hier à la Gare routière de Thiès, entre les professionnels du secteur du transport qui respectent le mot d’ordre de grève contre les mesures arrêtées par le gouvernement sur la question des transports routiers et de la sécurité et leurs collègues qui refusent de se plier et préfèrent se mettre au travail. Des altercations survenues à l’intérieur, mais plus aux abords de la Gare routière, sur la route de Dakar, occasionnant trois arrestations pour entrave à la liberté de circuler, du côté des contestataires sous l’emprise d’une explosion de colère contre. Mais seulement le constat, comme l’ont du reste bien noté Mamadou Khadim Bamba Ndiaye, un des responsables de la Gare routière, et Mayacine Guèye, responsable des chauffeurs de taxi à Thiès, est qu’«aucune voiture n’a fait l’objet de saccage de la part des grévistes qui se refusent de verser dans la violence, aucun accrochage, aucune bagarre, pas de biens d’autrui endommagés, aucun acte de vandalisme ou d’incivisme commis». Ces chauffeurs disent être descendus dans la rue que pour barrer momentanément la route en vue de sensibiliser certains de leurs collègues «défaillants» sur l’importance de la grève. «Nous n’avons pas entravé la liberté de circuler, mais sommes seulement sortis, pour un instant, le temps de forcer l’arrêt du trafic, immobilisant les bus Tata et taxis, après six jours de grève, pour parler avec nos collègues chauffeurs qui n’ont pas res­pecté le mot d’ordre», soulignent Mamadou Bamba Kha­dim Ndiaye et Mayacine Guèye.

Devant les Forces de l’ordre qui se sont opposées à tout attroupement sur la voie publique, ces acteurs du transport, plus que jamais déterminés à défendre leur outil de travail, se livrent à des séances de sensibilisation à l’endroit de leurs collègues récalcitrants. Pour Mamadou Gaye, président sortant du Re­groupement des chauffeurs de la région de Thiès, «le pays est en danger, nous sommes tous sur le qui-vive». Aussi d’inviter les uns et les autres à plus de «sérénité, de quiétude, de calme, parce que le combat ce n’est pas entre nous, mais contre l’État qui veut tuer notre secteur».

Les chauffeurs grévistes, pour la plupart affiliés aux syndicats de Alassane Ndoye et de Baye Gora Khouma, remarquent que «ceux-là qui ont préféré boycotté sont de connivence avec l’Etat et ne sont mus que par des intérêts crypto-personnels, ils sont manipulés». Selon eux, «l’Etat a programmé la disparition de notre secteur, donc sa mort par une concurrence déloyale. Nos collègues qui s’entêtent de ne pas suivre le mot d’ordre n’ont pas la bonne information, ils ne savent pas que l’Etat est en train de les manipuler». Et de rappeler avoir toujours demandé à l’Etat «de créer un centre de formation professionnelle pour les chauffeurs».
Par Cheikh CAMARA – Correspondant

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